Le président et une forte délégation de la JSK, le président de l'APW, le président de la fondation Mustapha-Bacha, le président de l'association Mouloud Feraoun et de nombreux artistes et hommes de culture étaient présents dimanche 25 juin 2023 au village Taourirt Moussa afin de prendre part à la commémoration du 25ème anniversaire de l'assassinat de Matoub Lounès. Comme chaque année donc, depuis 1999, ce triste anniversaire a été également marqué par une très forte affluence de la part des citoyennes et des citoyens, venus rendre hommage et avoir une pensée à la mémoire du Rebelle Matoub Lounès. Le chanteur Rabah Ouferhat, présent sur les lieux, a fait le lycée de Bordj Menaïel avec Matoub au début des années soixante-dix. Un devoir d'être présent «Nous étions ensemble au lycée Chafaï, et Matoub était déjà un révolté et il avait la chanson dans les veines. Il admirait, voire vénérait Dahmane El Harrachi et Tilwa, un artiste du même village natal que lui», a témoigné Rabah Ouferrhat. Tout comme le chanteur Dahmani Belaïd qui a déclaré que c'est un devoir d'être présent à cette commémoration, aujourd'hui, même vingt-cinq ans après l'assassinat du Rebelle. Abondant dans le même sens, le président de la JSK, Achour Cheloul a rappelé le profond attachement qu'il y avait entre Matoub et la JSK. Mohammed Klalèche, président de l'APW de Tizi Ouzou a également insisté sur l'importante stature dont jouit Matoub aussi bien en tant qu'artiste que militant des causes justes. De son côté Ali Bacha frère de Mustapha Bacha et président de la fondation éponyme, a rappelé les qualités humaines de générosité et de bonté dont était pétri Matoub. «Quand Matoub avait dit à mon père qu'il voulait faire une chanson sur mon défunt frère, mon père lui avait demandé s'il pouvait ne pas citer son nom afin qu'il puisse l'écouter. Matoub a bien sûr respecté son voeu en composant la chanson «Ahviv n tegrawla». Pour sa part, Mokrane Nessah, président de l'association Mouloud-Feraoun et ami de Matoub, a mis l'accent sur les innombrables qualités humaines du Rebelle, que certains de ses fans ne connaissent pas. Malika Matoub a déposé plusieurs gerbes de fleurs en compagnie des responsables des délégations présentes sur les lieux en ce triste jour du souvenir. Une journée pas comme les autres La voix du Rebelle n'a pas cessé de résonner tout au long de cette journée pas comme les autres. Des citoyens, venus à titre individuel, n'ont pas arrêté d'affluer à Taourirt Moussa jusqu'en fin de journée en dépit de la canicule. Vivant, Matoub rassemblait tous les courants, mort, il le fait toujours. Avec le même pouvoir. Le pouvoir magique des mots, de la voix et de la mélodie. Mais aussi, celui du souvenir d'un militant sincère, entier et incorruptible.