Le socle favorable au développement de l'intelligence artificielle et à l'émergence des start-up spécialisées en intelligence artificielle se dessine en Algérie. «L'Etat va encourager les porteurs de projet et les startupeurs qui activent dans ce domaine», a affirmé le ministre de l'Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mehdi Oualid. Il intervenait, hier, en marge de l'installation des membres du Conseil national de l'IA, à l'Ecole nationale supérieure de l'intelligence artificielle (Ensia) de Sidi Abdellah. Poursuivant, Yacine El-Mahdi Oualid a déclaré que «l'Algérie aspire à devenir un pôle de l'IA dans la région». Cela avant de souligner que «la mise en place dudit Conseil national s'inscrit dans ce contexte». «Comme vous le savez» a-t-il poursuivi, «l'IA va être source de grandes transformations dans le monde, dans les années à venir, que ce soit dans le domaine économique, et du marché du travail, et donc nous devons nous adapter à ces transformations en élaborant de nouvelles politiques publiques et nous adapter dans le domaine de la formation en formant les cadres de demain». Le ministre n'a pas manqué de revenir sur l'impact de l'IA sur certains domaines. Les métiers se basant sur la réflexion et l'intelligence sont de plus en plus menacés avec la fulgurante montée en puissance de l'IA. Là il s'arrête et cite à titre d'exemple le secteur du marketing, et les entreprises activant dans le consulting. «En plus des bureaux de conseil, il y a d'autres métiers qui sont les plus touchés après l'essor de l'IA, tel le métier de traduction», a-t-il déclaré en se référant aux dernières études faites en la matière. «C'est ce qui nous pousse en tant que membre du gouvernement à mener de réflexions autour de l'avenir de la formation en Algérie et l'avenir du marché du travail et de celui de l'économie en général», a-t-il ajouté. «C'est pour cela, que le secteur de la formation doit s'adapter d'une manière rapide en harmonie avec les grandes transformations», a-t-il estimé. Abondant dans ce sillage, le ministre n'a pas manqué l'occasion de faire appel aux membres du Conseil national de l'IA «d'accompagner le gouvernement dans la prise de décisions en la matière et de participer à l'élaboration des futures projets de l'IA dans le domaine de la formation dans ce qui a trait à l'économie de la connaissance». Le face-à-face homme / machine possède aussi bien des avantages que des inconvénients, et le rôle des membres du Conseil national de l'IA consiste à en tirer le maximum de profit. C'est ce qui ressort des déclarations faites par le ministre de l'Enseignement supérieur, Kamel Baddari, lequel a valorisé le haut niveau des experts algériens qui ont été choisis pour accomplir cette mission. «Des experts algériens de renommée mondiale ont été choisis, et ils auront pour mission de promouvoir l'IA et sa vulgarisation dans le secteur de l'enseignement supérieur, et l'entrepreneuriat», a-t-il davantage précisé. Cela avant de souligner que «le pays ambitionne de tirer le maximum de profit de notre matière grise qui est capable de relever le défi et de transformer le savoir-faire de notre jeunesse de la connaissance à des succès économiques». Pour rappel, le ministre Baddari avait proposé en avril dernier, de «définir les domaines de l'intelligence artificielle devant être assurés aux apprentis, dans l'objectif de former des étudiants qui maîtrisent le calcul et les communications».