A moins d'une semaine de l'exploitation du délai accordé aux terroristes activistes encore en cavale, les forces combinées de sécurité s'apprêtent, vraisemblablement, vu le mouvement des moyens en hommes et en matériel, observé ces derniers jours, et les échos nous parvenant de plusieurs localités concernant le redéploiement militaire à travers différents massifs forestiers et maquis réputés abriter les irréductibles du Gspc, une opération offensive d'envergure de nature musclée et davantage rigoureuse que la précédente, déclenchée en juin dernier, où pour rappel près de 5000 soldats ont été mobilisés. Ainsi, les brigades des forces mobiles (BFM) et les hélicoptères de combat ont-ils renforcé les troupes régulières et classiques de l'ANP dans leur redéploiement observé depuis le week-end dernier. A ce propos, dans ce qui s'apparente au prélude à cette opération d'envergure, les forces de l'ANP, dont la progression touche notamment les points chauds où les zones connues comme étant des repaires et refuges des groupes terroristes, ont procédé le week-end dernier au bombardement intensif à l'aide de l'artillerie lourde et des blindés ainsi qu'au pilonnage de plusieurs zones suspectes, s'étalant de Souk El Had en passant par Thénia jusqu'à Mizrana. Ainsi, tout au long du week-end dernier, les forces héliportées de l'ANP ont pilonné simultanément le massif de Marchicha, sis entre Thénia et Tidjelabine, la vallée de Azoune à mi-chemin entre Souk El Had et Thénia, Ouled Boudhar surplombant Si-Mustapha, et le maquis de Mizrana, à l'extrême est de Boumerdès indique une source sécuritaire. Toutefois, aucun bilan n'a filtré concernant ces opérations de pilonnage éclair, et d'autres opérations de recherche soutenues par des blindés, se poursuivent toujours, plus particulièrement à Beni Amrane, Djerah, et Sidi Ali Bounab et son prolongement naturel via Aït Yahia Moussa et Boumahni, du côté sud-ouest de Tizi Ouzou où des dizaines de terroristes scindés en deux groupes sont encerclés. En revanche, selon quelques observateurs de la scène sécuritaire, ces harcèlements méthodiques et continus contre les groupes du Gspc hostiles à l'offre de paix, visaient d'abord toute possibilité de réorganisation de la horde, ensuite les contraindre à déposer les armes et à se rendre aux services de sécurité. A ce propos, il faut rappeler que le nombre de repentis enregistré à Boumerdès, depuis le référendum sur la charte jusqu'à ce jour, peut être compté sur les doigts d'une seule main, tout au plus 5 ou 6 terroristes se sont rendus sur près d'une centaine, avec qui, des contacts ont été enclenchés alors par l'intermédiaire de leurs familles, nous confie une source sûre, qui ajoute, par ailleurs, que depuis quelque temps, les contacts sont désormais rompus. Par ailleurs, il faut également souligner qu'à côté de la redoutable phalange, la Katibet El Ansar de Saadaoui, originaire de Aïn El Hamra (Bordj Ménaïel) compte plus d'une cinquantaine d'individus et qui activent à l'est de Boumerdès, la Katibet El Arkam affiliée à cette dernière, active au centre (si-Mustapha, Thenia el Amal), cette dernière selon les informations recoupées comporte plus d'une vingtaine de terroristes renforcés par une dizaine de nouvelles recrues. Quant à l'autre phalange Oribe El Farouk activant à Keddour Lakhdaria, et Béni Amrane, celle-là indique-t-on, se composerait de plus d'une trentaine d'éléments dangereux. Néanmoins, lors de l'accrochage qui a opposé les soldats de l'ANP à un groupe issu de cette phalange, deux armes automatiques ont été récupérées récemment par les forces de l'ANP, indique une source sécuritaire. Enfin, il faut ajouter que plusieurs terroristes soit près d'une vingtaine, ont été mis hors d'état de nuire par les forces combinées de sécurité depuis le mois de mai dernier. Pour terminer, de sources sûres, 372 personnes ont bénéficié des dispositions de l'ordonnance portant application de la charte à Boumerdès, dont 115 sont des détenus.