Un revers humiliant! C'est le constat amer suite au lamentable échec de Djahid Zefizef, président de la Fédération algérienne de football (FAF), aux élections du Comité exécutif (COMEX) de la Confédération africaine de football (CAF), qui se sont déroulées jeudi dernier à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Zefizef a été sévèrement battu par le Libyen Abdelhakim El-Shalmani, qui décroche ainsi son deuxième mandat au sein du COMEX pour la zone de l'Union nord-africaine (UNAF). El-Shalmani a obtenu 38 voix contre seulement 15 voix pour Zefizef. C'est un échec de trop pour Zefizef, qui n'a pas réussi à se défaire du costume de simple fonctionnaire. Lors de son arrivée à la tête de la FAF, il s'était engagé à redorer le blason de l'instance du football national et à lui rendre son influence au sein de la CAF. Un an plus tard, il a plutôt accumulé les scandales plutôt que les trophées. Sous sa direction, la FAF a fait preuve d'un amateurisme sans précédent. L'affaire de la non-participation de l'Equipe nationale féminine aux éliminatoires des Jeux olympiques de Paris illustre parfaitement la légèreté avec laquelle cet homme gère une fédération aussi importante que celle du football algérien. Nos joueuses ne pourront pas défendre leurs chances de participer à cet évènement planétaire simplement parce que la FAF de Zefizef a oublié de les inscrire! Une erreur administrative impardonnable qui s'ajoute aux déséquilibres sur le plan sportif. Les différentes sélections de jeunes ont été éliminées des compétitions continentales et se retrouvent sans entraîneurs depuis des mois, faute de désignation de la part de la FAF. À cela s'ajoute la gestion hasardeuse du championnat, en particulier de la Ligue 1 Mobilis, qui a établi un triste record en tant que championnat le plus long au monde. La dernière journée se jouera aujourd'hui, alors qu'en Europe, où les championnats comprennent 20 clubs, la compétition est déjà repartie. Cette défaite au COMEX de la FAF n'est donc que la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le président censé représenter le pays a abordé cette candidature avec une légèreté déconcertante. On dirait qu'il ne souhaitait pas vraiment gagner. Il n'a rien fait pour maximiser ses chances de réussite. Le résultat a été une défaite humiliante. On peut alors imaginer comment ce président a défendu le dossier de l'Algérie pour l'organisation de la prochaine coupe d'Afrique des nations (CAN), lui qui n'a même pas été capable de défendre son propre dossier de candidature. Il ternit ainsi l'image d'un pays qui s'est distingué ces derniers mois par l'organisation brillante de nombreux évènements sportifs qui ont émerveillé le monde. Tout était en place pour que l'Algérie retrouve son prestige d'antan. Il manquait simplement de véritables hommes, à la bonne place, au bon moment... Anciens footballeurs et simples citoyens ont fait cet amer constat! Les voix des Algériens se sont élevés comme un seul homme pour réclamer une seule chose: «Vite, partez, Monsieur Zefizef!»