Erigée en priorité nationale, la lutte contre le stress hydrique entre dans une phase, reflétant avec force la volonté du président de la République à mettre en place les mécanismes les plus efficaces pour traiter cette problématique. Une nouvelle approche qui repose sur la contribution du secteur de la recherche scientifique pour la réalisation du programme de réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer et des eaux usées. C'est dans cette optique que les ministres de l'Hydraulique, Taha Derbal, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, ont coprésidé, mardi à Alger, une réunion de coordination en vue de «renforcer leur action commune en matière de formation et de recherche scientifique pour la modernisation et le développement du service public assuré par le secteur de l'hydraulique». C'est du moins ce qui ressort du communiqué du ministère de l'Hydraulique.Il faut dire que le recours à l'exploitation de l'eau de mer pour assurer un approvisionnement régulier et sécurisé d'eau potable, demeure l'ultime alternative pour faire face aux situations de stress hydrique et de sécheresse qui découlent de la faiblesse de la pluviométrie. C'est dans cette optique que la modernisation du secteur de l'hydraulique à travers l'introduction de solutions scientifiques, hisse le traitement de cette problématique à une dimension supérieure, où les nouvelles technologies seront la base de l'édification du tissu d'unités de production d'eau potable. C'est dans ce sillage que les deux ministres ont affirmé, lors de cette réunion, que «la nouvelle donne imposée par le changement climatique, qui a fortement impacté le secteur de l'hydraulique, nous amène aujourd'hui à trouver des solutions alternatives plus durables pour assurer des ressources en eau résilientes au changement climatique et à même de réaliser la sécurité hydrique». Il faut dire, que l'urgence est on ne plus claire, et s'articule autour de l'impératif d'adapter les moyens de lutte contre le stress hydrique à la complexité de la situation. Ce qui impose la mise en place de mécanismes et d'outils susceptibles d'établir des prévisions fiables en matière de taux de consommation à l'échelle nationale, en proportion avec les capacités de récupération et de production de l'eau. Des données qui permettront d'une part d'indexer les programmes de réalisation des stations de dessalement, au rythme de développement des solutions scientifiques. De plus, ces prévisions contribueront à renforcer les programmes de développement économique et industriel, à travers l'estimation des taux d'épuration des eaux usées. L'objectif étant de répondre efficacement tant pour la consommation en eau potable, que pour les besoins en eau pour la relance économique. C'est dans cet ordre d'idées que la rencontre entre les deux secteurs a porté sur «le suivi de la mise en oeuvre de la convention-cadre, signée entre les deux secteurs fin 2021, en tant que référence régissant l'action commune et la coopération dans le domaine de la Recherche scientifique et technologique relative au service public de l'eau en vue d'une meilleure maîtrise des techniques modernes utilisées dans le domaine de l'hydraulique». Parmi les réflexions abordées lors de cette rencontre, les ministres ont évoqué le projet scientifique pour le développement d'un algorithme permettant de collecter des données actualisées sur l'eau dans le sud du pays, précisant que «Ce projet scientifique va de pair avec la stratégie ambitieuse du secteur de l'hydraulique relative à l'utilisation des eaux épurées dans les domaines agricole et industriel. Il contribuera également à la démarche du secteur pour le développement et la modernisation du service public de l'assainissement en vue de préserver la santé publique et l'environnement».