L'un des objectifs majeurs du président de la Fédération algérienne de football, lors de son élection à la tête de l'instance fédérale au début de l'année en cours est de permettre à l'Algérie de retrouver son poste au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (COMEX). Mais, force est de reconnaître qu'il a bel et bien échoué à cause de différentes «erreurs». Des erreurs aussi bien en matière de gestion que de lobbying. Sa défaite lors des dernières élections du COMEX de la CAF montre, si besoin, l'absence flagrante d'une véritable «stratégie» pour gagner une telle élection à l'échelle continentale qui demeure un véritable «baromètre» de la place qu'occupe notre pays dans des instances sportives «importantes». Ainsi, lors de ces dernières élections, Djahid Zefizef, président de la Fédération algérienne de football (FAF), a été sévèrement battu aux élections du Comité exécutif (COMEX-Zone Afrique du NOD-UNAF) de la Confédération africaine de football (CAF), qui se sont déroulées jeudi dernier à Abidjan, en Côte d'Ivoire. El-Shalmani a obtenu 38 voix contre seulement 15 voix pour Zefizef et une abstention. Au passage, il y a lieu de vraiment se poser des questions sur cet échec, alors que Zefizef est vraiment «rodé» en matière de gestion. Jugez-en: Djahid Zefizef est un membre influent de la FAF en étant installé au sein du Bureau fédéral il y a plus de dix ans! Ce chef d'entreprise (implanté dans l'agroalimentaire), il a même été vice-président de la FAF, membre de différents bureaux, membre de la commission d'audit de la CAF, manager général de l'Equipe nationale puis président de la FAF le 7 juillet 2022, succédant ainsi à Charaf-Eddine Amara. Aujourd'hui Zefizef a échoué. Un an après son élection, le président de la FAF n'a pu rendre à l'Algérie son influence au sein de la CAF. Des raisons de cet échec, il y en a plusieurs, et on citera les plus importantes: Au mois de mai 2022, la Fédération algérienne n'avait même pas jugé utile, d'inscrire la sélection féminine au tirage au sort de la zone Afrique, effectué dans la capitale égyptienne, Le Caire. L'instance fédérale a réagi tardivement pour se défendre par le biais d'un communiqué, en confirmant qu'«à travers la circulaire n°1792, datée du 11 avril 2022, la FIFA avait saisi toutes ses associations membres à l'effet d'inscrire leurs sélections masculine et féminine pour la compétition préliminaire qui sera organisée par chacune des confédérations afin de déterminer les équipes participantes, et ce, avant le vendredi 29 avril 2022». Ce qu'a omis de faire la FAF. Une erreur administrative impardonnable qui s'ajoute aux éliminations des différentes sélections de jeunes des compétitions continentales et qui se sont retrouvés sans entraîneurs depuis des mois, faute de désignation de la part de la FAF, qui vient d'ailleurs juste de se rattraper... Ceci, sans oublier la mauvaise gestion du Championnat national de la Ligue 1 professionnelle qui est devenu, tristement, le championnat le plus long au monde! Aujourd'hui et compte tenu du fait que Djahid Zefizef, n'a même pas pu défendre son propre dossier, des spécialistes et observateurs se demandent comment pourrait-il alors défendre le dossier de l'Algérie pour l'organisation de la prochaine coupe d'Afrique des nations (CAN 2025)? Pourtant tous les atouts ont été mis à sa disposition par les pouvoirs publics, mais Djahid Zefizef a terni l'image d'un pays qui s'est distingué, ces derniers mois, par l'organisation brillante de nombreux évènements sportifs qui ont émerveillé le monde.