Le projet en question est une menace pour toute vie humaine, végétale, et animale. Plus de deux cents personnes environ étaient présents, ce dimanche dernier, au sit-in organisé devant le siège de la mairie de Boukhelifa auquel ont appelé des associations locales et ce, pour protester contre l'installation imminente d'une carrière. Tout le monde s'accorde à dire que le projet en question est une menace pour toute vie humaine, végétale, et animale. Pour preuve, le site choisi devant abriter cette carrière, au niveau d'Adrar N'zouaîe, outre le fait de la proximité des habitations, la source d'eau alimentant des villages entiers attenante au site en question, risquerait de disparaître ou du moins, connaître des perturbations dans le débit par le recours aux mines dans l'extraction des pierres. Sans perdre de vue, bien sûr, tout mouvement venant du côté de la carrière qui ramènera à coup sûr de la poussière jusque dans les demeures et vergers des localités avoisinantes et qui y font face. Effectivement, les organisateurs ayant animé un meeting (à l'aide de micro-sonorisation), à cet effet, ont tenu à exhiber des fruits tout poussiéreux ramenés, sûrement d'endroits sujets à l'implantation de carrières. «Voilà, un exemple vivant», dira l'un d'eux tout en montrant une grappe de raisins toute enveloppée de poussière. «On a fait le tour des villages, des contrées concernées par ce problème, tout le monde et de façon unanime, nous ont conseillés et exhortés à rejeter tout projet dans ce sens», ajoute-t-on encore. C'est que les dégâts sont énormes. Les protestataires, qui affirment avoir saisi tous les services concernés quant à la non-adéquation de ce projet, dénoncent le mutisme de ces autorités mêmes, qui n'ont pas donné suite à leurs doléances, ont toutes ou presque, sauf - l'APC de Boukhelifa qui reste dans l'expectative pour des raisons qu'on ignore- donné leur accord pour la réalisation dudit projet. Seulement, c'est compter sans la fermeté des contestataires qui sont déterminés, à durcir leur mouvement si, d'ici-là, les autorités concernées ne daignent pas surseoir à leur décision. «Comme dernier recours on procédera à la fermeture pure et simple de la RN9», menace-t-on, plus déterminé. En effet, la démarche exige autant d'engagement, et de détermination. Et pourquoi donc? Puisque, tout simplement, deux autres promoteurs attendent sur le qui-vive l'installation de cette carrière pour lancer leurs projets dont les sites sont déjà désignés, et de surcroît dans le même périmètre (quelque cinq à trois km de distance, à vol d'oiseau, les unes des autres). Comme quoi, la région sera cernée par ces carrières. Par conséquent, il ne restera aux habitants que de quitter les lieux, condition sine qua non pour leur survie, surtout quand on sait que la poussière qui s'en dégagera pourra provoquer des maladies comme l'asthme et autres chez bien des personnes, sans compter la détérioration des vergers et champs cultivés d'autant que la région est trop exposée aux vents. Par ailleurs, bien que pareils projets procurent de l'emploi et autres avantages, néanmoins, toute installation de carrière devrait être précédée d'une étude minutieuse qui tiendrait compte de tous les aspects géographiques et sociaux (densité humaine) de la localité. En attendant, cette grappe de raisins poussiéreux, exhibée lors du rassemblement risque de se transformer «en raisins de la colère».