L'Algérie c'est de l'or en barre. Depuis que les pouvoirs publics ont pris le taureau par les cornes pour la doter d'un modèle économique créateur de richesses à côté de son puissant secteur pétro-gazier, «bras armé» de son économie doté de potentialités qui lui ont conféré une stature internationale, les investissements étrangers sont devenus une priorité. Sans tambour ni trompette, le pays s'affirme comme étant une destination appréciée voire recherchée par les hommes d'affaires et entreprises ambitionnant de s'installer à travers le territoire national pour s'associer à des projets d'envergure mondiale pour bon nombre d'entre eux. Forces de frappe L'Algérie recèle des ressources, des richesses inouïes qui de surcroît offrent des opportunités d'investissements de premier plan. Ce que le président de la République a mis en exergue dès la seconde année de son mandat. Du jamais-vu depuis l'indépendance. Sous son ère, de nombreux grands projets stratégiques ont été lancés. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait déclaré le président de la République. Une onde de choc! Le train de la renaissance économique sera lancé. Le nouveau chef de l'Etat initiera au mois d'août 2020, le Plan de relance économique et une Conférence nationale sur la start-up au début du mois d'octobre de la même année. Deux évènements qui annonceront la fin du règne de la rente pétrolière. Elle sera marquée par l'ouverture de la piste minière, celle du gisement de fer de Ghar Djebilet, notamment qui doit consacrer le nouveau modèle économique vers lequel tend le pays. Une conférence nationale sur la relance industrielle sera organisée aussi du 4 au 6 décembre 2021, avant que le président de la République ne décrète 2022 «année économique». Autant d'étapes qui précèderont la tournée remarquable du président de la République qui le mènera de Russie en Turquie en passant par le Qatar et la Chine. À chacune de ses escales, il mettra en avant les opportunités d'investissements exceptionnels qu'offre le pays. L'Algérie, désormais, présente des opportunités avérées exceptionnelles en matière d'investissements. Un «étendard déployé» depuis la visite d'Etat de cinq jours effectuée par le premier magistrat du pays en Russie. «L'Algérie connaît, aujourd'hui, une renaissance économique sans précédent engagée à une vitesse supérieure afin de rattraper le temps perdu et les opportunités d'investissement avec nos amis, avec l'Afrique et la région de la Méditerranée», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune le 14 juin dernier lors de l'ouverture des travaux du Forum économique algéro-russe, soulignant l'existence de «1 450 projets industriels en cours de réalisation». Certains projets, et non des moindres, constituent des «forces de frappe» incontestées du modèle économique qu'espère s'offrir le pays. On peut citer, entre autres, la réalisation du port d'El Hamdania à Cherchell, les gisements de fer de Ghar Djebilet, de la mine de zinc d'Amizour à Béjaïa, de phosphate de Bir El Ater à Tébessa, de l'ouverture de la piste minière en général. Le gisement de fer de Ghar Djebilet, est une des locomotives du Plan de relance économique dont les contours ont été esquissés au mois d'août 2020. Un choix qui s'est imposé au vu de ses réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, mais aussi parce qu'il donne un nouveau cap à l'économie nationale. Pour ce qui est de l'exploitation de ce géant minier, une convention de partenariat a été signée, le 24 juin dernier au siège de la wilaya de Tindouf, entre l'Entreprise nationale de fer et de l'acier (Feraal) et le consortium chinois CMH. Ghar Djebilet et El Hamdania Elle a pour objectif de créer deux sociétés mixtes algéro-chinoises. La première pour l'exploitation de la mine de Ghar Djebilet à Tindouf, et la seconde pour la réalisation d'un complexe de transformation des minerais de fer de la mine de Ghar Djebilet en matériaux semi-finis (dalles), dans la wilaya de Béchar. Cet accord vise à extraire 2 millions de tonnes de minerai de fer par an à partir de la mine de Ghar Djebilet-Ouest à l'horizon 2026, avant d'atteindre une capacité d'extraction annuelle de 50 millions de tonnes de minerai de fer à l'horizon 2040. La réalisation du port d'El Hamdania est un des projets phares, qui a causé d'énormes préjudices financiers au pays. Le président de la République a décidé de le remettre en chantier sur des bases saines. D'après sa fiche technique d'origine, le projet du port-centre d'El Hamdania figurait parmi les plus importantes infrastructures maritimes de la région méditerranéenne et du continent africain. En vertu d'un protocole d'entente conclu le 17 janvier 2016, ce mégaport devait être réalisé par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises: Cscec (China state construction corporation) et Chec (China Harbour engineering company). Son coût a été estimé à 3,6 milliards de dollars et son financement devait être effectué dans le cadre d'un crédit chinois à long terme. Pour ce qui est du projet de phosphate intégré qui permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs mondiaux d'engrais et de fertilisants, quatre partenaires se sont associés pour le sortir de terre: les groupes algériens Asmidal (filiale de Sonatrach) et Manadjim El Djazaïr (Manal) d'une part, et les sociétés chinoises «Wuhuan» et «Tian'an» d'autre part. Cette infrastructure de pointe doit permettre la production de 5,4 millions de tonnes d'engrais par an et générer quelque 6 000 emplois directs et 24 000 emplois indirects. Une enveloppe financière qui peut atteindre jusqu'à 7 milliards de dollars lui sera consacrée. Le coût de ses infrastructures connexes doit se situer entre 5 à 6 milliards de dollars. À côté du gisement de zinc et plomb d'Amizour (Béjaïa). Un projet structurant qui doit l'ériger en pôle industriel et permettre au pays de se placer parmi les principaux producteurs mondiaux de ces ressources.