Eté 2021. L'Algérie est face à une grave pénurie d'eau. La sécheresse fait que ce précieux liquide devient de plus en plus rare. Elu un an et demi plus tôt, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, décide alors de prendre une décision radicale. Il revoit complètement la stratégie des ressources hydriques du pays passant des eaux de surface aux non conventionnelles, notamment le dessalement. C'est ainsi que de gros investissements sont consentis afin de concrétiser au plus vite ce plan. Deux ans après, force est de constater que la stratégie du président a été gagnante. L'eau coule régulièrement dans les robinets, même si Dame nature continue d'être capricieuse. Cela alors qu'il y a deux ans, les réserves du pays étaient quasiment presque nulles,exception faite de celles fossiles au sud du pays. Mieux encore, l'Algérie a assuré sa sécurité hydrique, au moins durant la prochaine décennie. C'est ce qu'a affirmé le président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales. «Les projets en cours dans le domaine de l'hydraulique, notamment s'agissant des stations de dessalement de l'eau de mer, seront à même d'assurer un approvisionnement régulier en eau potable pendant au moins 15 ans», a-t-il attesté. «Cela sans aucune perturbation», a-t-il insisté non sans rappeler que l'approvisionnement en eau potable figurait «en tête des priorités» des pouvoirs publics. Le président de la République a rappelé que la nouvelle stratégie en matière de ressources hydriques s'articulait sur les projets de dessalement de l'eau de mer, dont certains ont déjà été livrés alors que d'autres sont en cours de réalisation. «C'est la seule solution pour assurer un approvisionnement régulier en eau potable dans le nord du pays», a-t-il attesté. Dans ce sens, Tebboune met en avant le fait que «l'Algérie a occupé, en peu de temps, la première place à l'échelle africaine et la troisième sur le plan arabe, derrière l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, en la matière». Le président Tebboune a relevé, dans ce sillage, que les stations de dessalement en cours de réalisation au niveau de cinq wilayas, dont la première pierre a été posée récemment, permettront de produire 1,4 mds m3. «L'objectif est de revoir a la hausse les capacités de production à 2,5 mds m3 d'eau dessalée, pour mettre fin au stress hydrique», a-t-il poursuivi. «Pour les régions du sud, il est possible de recourir à la réalisation de nouveaux projets de grands transferts d'eau», ajoute le chef de l'Etat. «Nous recourrons, si besoin est, à la réalisation de projets de transfert d'eau de Timimoun à Béchar, à l'instar du projet de transfert d'eau d'In Salah à Tamanrasset», a précisé le président Tebboune. Il insiste sur le fait que «les moyens sont disponibles, aussi bien en termes de techniciens que de ressources en eau». Rappelant que le stress hydrique était une problématique «mondiale», du fait des changements climatiques, le Présiden a affirmé la possibilité de «lancer, à l'avenir, des projets de transfert d'eau du Touat- Gourara et In Saleh pour approvisionner les régions avoisinantes». Concernant l'approvisionnement de la ville d'Oran et de sa banlieue, le président de la République a assuré que la station de dessalement en cours de réalisation «est en mesure de résoudre le problème d'eau potable» dans la région, mettant l'accent sur l'importance de la distribution équitable de l'eau potable au niveau local. Enfin, le chef de l'Etat a évoqué la préservation de cette ressource vitale à travers les économies d'eau, à l'instar de l'utilisation des eaux traitées dans l'industrie et l'agriculture. «Le taux d'utilisation de ce type d'eau en Algérie ne dépasse pas les 10%», a déploré le Président. «Des orientations ont été données au ministère de l'Agriculture et du Développement rural à l'effet d'arrêter un calendrier pour augmenter le taux d'utilisation des eaux traitées dans l'irrigation», a-t-il conclu. Grâce à la vision stratégique du président Tebboune et aux investissements dans les projets de dessalement, les Algériens n'auront pas soif...