Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a entamé, hier, une visite de travail de deux jours aux USA à l'invitation de son homologue, Antony Blinken. Plusieurs points sont à l'ordre du jour de cette visite. Celle-ci s'inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer le partenariat économique entre Alger et Washington. Il s'agit aussi de consolider le dialogue politique algéro-américain de façon à concrétiser les aspirations des deux parties sur la voie de leur coopération stratégique. Il s'agit également pour les deux parties d'avancer sur la voie de leur engagement de répandre la sécurité et la stabilité régionale et internationale, a souligné un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La même source a ajouté que Attaf devrait rencontrer le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, ainsi que de hauts responsables du département d'Etat américain et du Conseil de sécurité nationale américain. Le ministre aura également des entretiens avec des opérateurs économiques américains, ainsi qu'avec des représentants de la communauté nationale établie aux Etats-Unis d'Amérique. Il faut relever que le chef de la diplomatie américaine avait adressé l'invitation à M. Attaf, il y a juste un mois. Cette visite «sera l'occasion, d'une part, de tenir la sixième session du dialogue stratégique algéro-américain, et, d'autre part, et de manière plus générale, de procéder à une évaluation de l'état de la coopération multidimensionnelle existant entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique», avait relevé, le 11 juillet dernier, le département de Ahmed Attaf. Dans ce contexte, «une attention particulière sera accordée à la sécurité régionale, à la lutte contre le terrorisme, au partenariat économique en développement constant, ainsi qu'aux domaines de la culture et de l'éducation qui prennent une place grandissante dans les relations entre les deux pays», a-t-on indiqué. Cette visite constitue, à cet égard, une nouvelle opportunité pour renforcer les relations bilatérales entre Alger et Washington. D'autant plus que cette volonté de coopération a été réaffirmée par les dirigeants politiques américains. C'était au mois de juillet dernier à l'occasion de la célébration de l'Indépendance de l'Algérie. Le président US Joe Biden, avait souligné alors dans un message adressé au chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune «la contribution du partenariat durable établi entre l'Algérie et les Etats- Unis, au renforcement de la paix et du progrès au bénéfice de nos deux peuples et des peuples du monde». Relevant la nécessité d'oeuvrer «ensemble à relever les défis sécuritaires régionaux majeurs, y compris la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme», le président américain a souligné aussi la nécessité de «maintenir la cadence des relations bilatérales dans le but d'approfondir nos relations commerciales et économiques». Un message qui traduit la détermination, côté américain, de renforcer la coordination entre les deux pays, notamment depuis que l'Algérie est membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. «Les Etats-Unis entendent oeuvrer de concert avec vous, dans le cadre du mandat de l'Algérie au Conseil de sécurité onusien à compter de l'année prochaine, au raffermissement des valeurs démocratiques communes, et à consolider la vision que nous partageons vis-à-vis du monde», a soutenu Biden. Un message qui a coupé court à la lecture farfelue, selon laquelle les relations algéro-américaines allaient se détériorer sur fond de crise et de la guerre en Ukraine. Preuve en est, la concertation entre les deux parties a plutôt gagné en densité ces derniers mois. Contexte oblige, la visite de Attaf à Washington sera également une occasion pour les deux parties d'aborder la situation préoccupante au Niger. Les deux pays partagent la même position. Celle opposée à toute intervention militaire.