L'Algérie et les Etats-Unis veulent renforcer leur coopération économique et intensifier leur dialogue politique, conformément aux aspirations des deux parties à construire un partenariat stratégique contribuant à honorer les engagements des deux parties à diffuser la sécurité et la stabilité régionale et internationale. C'est dans ce cadre que s'inscrit la visite de travail de deux jours à Washington (Etats-Unis) que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a entamée à partir de mardi, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, cette visite intervient à l'invitation reçue par le ministre Ahmed Attaf de son homologue américain, Antony Blinken. Lors de sa visite, Ahmed Attaf rencontrera Antony Blinken ainsi que de hauts responsables du Département d'Etat américain et du Conseil de sécurité nationale, ajoute le communiqué. Le ministre aura également des rencontres avec des opérateurs économiques américains ainsi que des représentants de la communauté nationale établie aux Etats-Unis, conclut le communiqué. La visite doit être l'occasion, d'une part, de tenir la sixième session du dialogue stratégique algéro-américain, et, d'autre part, et de manière plus générale, de procéder à une évaluation de l'état de la coopération multidimensionnelle existant entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique, avait précisé un autre communiqué antérieur du ministère qui annonçait, le 11 juillet dernier, que Ahmed Attaf a reçu de la part de son homologue américain, Antony Blinken, une lettre l'invitant à effectuer une visite de travail à Washington «dans les délais les plus rapprochés que permettraient les engagements respectifs des deux parties». Le même communiqué précisait qu'«une attention particulière sera accordée à la sécurité régionale, à la lutte contre le terrorisme, au partenariat économique en développement constant, ainsi qu'aux domaines de la culture et de l'éducation qui prennent une place grandissante dans les relations entre les deux pays». Pour rappel, en prévision de la visite de Ahmed. Attaf à Washington, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, et la Secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée des organisations internationales, Michele Sison, qui effectuait dernièrement une visite de travail en Algérie et qu'il a reçue à Alger, ont échangé leurs vues sur les développements régionaux et internationaux dont les crises libyenne, malienne, soudanaise et sahélo-saharienne en sus des causes sahraouie et palestinienne. A ce propos, la responsable américaine, citée par un communiqué du ministère, avait «exprimé la considération des Etats-Unis et leur soutien aux efforts consentis par l'Algérie pour instaurer la stabilité et le développement dans son environnement proche et au niveau continental». Les deux parties avaient exprimé, en outre, «la volonté politique et leur disponibilité à renforcer la concertation et la coordination entre les deux pays, à chaque fois que les conditions s'y prêtent, en vue de contribuer aux solutions pacifiques et consensuelles, outre l'activation du rôle de l'action multilatérale face aux défis internationaux à caractère inclusif», selon la même source. Entre temps, le Niger est entré dans une nouvelle situation avec l'arrivée des militaires au pouvoir. Le Niger sera certainement au menu des discussions algéro-américaines. L'Algérie refuse l'intervention militaire envisagée puis abandonnée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En mars dernier, la sous-secrétaire d'Etat américaine au contrôle des armements et à la sécurité internationale, Mme Bonnie Denise Jenkins, qui était en visite à Alger, avait exprimé la reconnaissance de son pays à l'Algérie pour ses efforts incessants en faveur de la paix et la sécurité dans la région, relevant «la convergence» de l'approche des deux pays à ce propos. Pour l'heure, la paix et la sécurité dans la région signifie pas d'intervention militaire au Niger, ce que les pays de la CEDEAO semblent avoir compris.