Ce club semble être devenu la proie de toutes les spéculations et de toutes les rumeurs. Malgré toutes les rumeurs qui secouent la maison du Doyen, côté cour, côté jardin il n'y a pratiquement rien à signaler, et pour preuve. D'emblée, le président de section, Chaâbane Louanès, réfute catégoriquement «cette histoire de conflit» entre lui et le président Messaoudi pour soi-disant «un problème de gestion de la caisse du club». Pour notre interlocuteur, «tout se passe bien, puisque nous sommes à jour à propos des salaires des joueurs et que la première tranche de la prime de signature, qui avoisine les 50% du montant, leur sera versée prochainement début septembre». Un peu plus loin, il ajoutera: «Cette saison, ils sont déterminés à hausser leurs contrats, et faire une très bonne saison, et la confiance règne désormais entre les joueurs et les dirigeants». Par ailleurs, Chaâbane Louanès reconnaît qu'«il y a des perturbations dans l'environnement du Doyen». Toutefois, il tient à préciser que «le comité directeur qui s'est constitué en opposition, ce n'est pas sérieux dans la mesure où, parmi ses membres, il n'y a que Messaoudi Torki qui s'agite. Les autres n'ont absolument rien dit». En tout cas, ajoute le président de section du MCA, mis à part les problèmes de terrains d'entraînement et de domiciliation, le travail s'effectue régulièrement et le coach Bracci, malgré les difficultés énoncées, s'acquitte de sa tâche avec sérieux et abnégation. D'ailleurs, lors d'une séance de travail, il m'a demandé le pourquoi de cette agitation alors que je n'ai perdu aucun match jusque-là a-t-il confié. Pour Chaâbane Louanès, «l'AG se tiendra avant le Ramadan, et c'est dans cette assemblée que les problèmes où les ambitions des uns et des autres devraient être étalés au grand jour». Quant au président, le docteur Messaoudi à propos de ses relations qui «seraient tendues» avec Chaâbane Louanès, ce dernier, en marge du tournoi de football organisé à la mémoire de Aïssa Draoui, nous confiait : «Nous travaillons en parfaite symbiose». Par ailleurs, il a saisi l'occasion pour dénoncer l'agitation des «soi-disant opposants» en signalant que «de par leurs agissements, ils nuisent d'abord au Mouloudia et pour preuve, ils nous ont fait perdre un sponsor alors que nous étions en phase finale de négocier un contrat. Dans tout cela, c'est le Mouloudia qui est perdant dans l'affaire», regrette-t-il. Il y a lieu de signaler, par ailleurs, que M.Marif Rachid a assisté à l'hommage rendu à Aïssa Draoui par la famille mouloudéenne. Selon certaines indiscrétions, sa présence n'était pas fortuite. Si, au début, nous pensions à une certaine réconciliation, que Zoubir Bachi qualifie «plutôt de rapprochement», il y a eu tout de même une démarche qui n'a pas laissé les observateurs, au fait de la vie du Doyen, indifférents, alors que le match MCA-ESS se jouait encore. Marif, Bachi, Drif et Chaâbane Louanès quittent la tribune, et se dirigent vers le salon d'honneur du stade du 5-Juillet sans convier le Docteur Messaoudi. Leurs conversations secrètes, d'où rien n'a filtré, auront duré une trentaine de minutes, avant que les invités n'envahissent le salon pour la collation. Et là, chacun est allé à ses «fantasmes» pour annoncer officieusement «la destitution du Docteur Messaoudi» et «l'intronisation de Abdelkader Drif» à la tête d'El Mouloudia. Evidemment, sauf la rencontre qui a bien eu lieu au moment et à l'endroit précité, le reste n'est bien entendu que supputations, voire spéculations. Cependant, ne dit-on pas qu'il n'y a pas de fumée sans feu?