Les Algériens en quête de loisirs. Alors que la partie nord du parc des Grands Vents, également connu sous le nom de «Dounia Parc», s'apprête à ouvrir ses portes prochainement, de nombreuses familles espèrent enfin trouver une échappatoire à l'ennui qui les accable. Le manque criant de loisirs, de parcs d'attractions et d'autres lieux de détente a laissé les Algériens à la recherche de divertissements depuis trop longtemps. Le paysage de l'Algérie moderne se dessine à travers le prisme de la frustration et de l'ennui. Malgré les améliorations récentes dans le domaine des loisirs, les offres restent insuffisantes pour satisfaire les besoins d'une nation en quête de divertissement. Les rares options disponibles se révèlent souvent inaccessibles financièrement pour de nombreux Algériens. Cette réalité se reflète clairement dans l'engouement observé à la Promenade des Sablettes à Alger, où les foules se pressent pour saisir chaque opportunité de se détendre en bord de mer. Le manque de loisirs a des conséquences plus larges sur la société. Les enlèvements d'enfants, la révolte des jeunes, la violence et le chômage semblent être des problèmes distincts, mais ils trouvent un lien commun dans cette lacune. Si les jeunes avaient des espaces pour se défouler et se divertir, ils pourraient éviter les chemins périlleux de la rue. De plus, les activités de loisirs pourraient également générer des emplois, contribuant ainsi à améliorer la situation économique. Malheureusement, les opportunités de loisirs sont rares en Algérie, laissant la population sans options pour se distraire. La partie nord du parc des Grands Vents, «Dounia Parc», se profile comme une lueur d'espoir dans ce paysage terne. S'étendant sur une superficie impressionnante de 1059 hectares, ce parc devrait apporter une bouffée d'air frais aux Algériens assoiffés de loisirs. Ramdane Kerbadj, Directeur de l'Office des parcs, des sports et des loisirs d'Alger (Opla), a annoncé que la portion prochainement ouverte au public couvrira une superficie de 100 hectares et proposera une variété de services à des prix compétitifs. Parmi les caractéristiques distinctives de «Dounia Parc», on compte des pistes cyclables, des pistes pour les joggeurs, des équipements de musculation en plein air et deux lacs artificiels. Cette offre diversifiée devrait combler le vide laissé par l'absence de loisirs et offrir un espace de détente pour les individus et les familles. Bien que l'ouverture de «Dounia Parc» suscite l'enthousiasme, la situation des loisirs en Algérie nécessite une attention continue. Alors que les sites gérés par l'Opla attirent déjà plus de 400 000 visiteurs les week-ends, il est crucial de continuer à développer des offres de divertissement pour répondre aux besoins variés de la population. À l'image de l'ambitieux projet de réhabilitation du parc de Ben Aknoun. Il avait suscité l'enthousiasme il y a quelques années en tant que possible «Disneyland algérien». Situé dans un cadre féérique sur les hauteurs de la capitale, le parc de Ben Aknoun était censé incarner une oasis de divertissement complet, abritant un zoo captivant et un parc d'attractions qui attirerait les familles algériennes en masse. Malheureusement, malgré les plans grandioses, des années se sont écoulées et le parc reste dans un état d'abandon flagrant. Le projet de réhabilitation du parc de Ben Aknoun était porteur d'une vision prometteuse pour les loisirs en Algériens, offrant une alternative locale aux parcs d'attractions internationaux. Cependant, le rêve est resté lettre morte, et le parc a plongé dans un état de délabrement total, ce qui représente un gâchis déchirant pour la population. L'histoire du parc de Ben Aknoun illustre un problème plus large auquel sont confrontés de nombreux projets de loisirs en Algérie: la difficulté de les concrétiser et de les maintenir. La vision initiale de créer un lieu de rassemblement familial et de divertissement a été éclipsée par les obstacles bureaucratiques, les contraintes financières et les défis de gestion. Pourtant, tous les ingrédients sont réunis pour la réussite de tels investissements. Le rêve d'un Disneyland «made in bladi» verra t-il prochainement le jour? Wait and see...