La direction régionale connaît un véritable rush de nouveaux diplômés, venus déposer leurs dossiers de demande d'emploi. En effet, l'opération de recrutement des enseignants qui n'a pas eu lieu l'année dernière n'a fait qu'augmenter le nombre de postulants et cela est visible tous les jours de la semaine au niveau de la Direction de l'éducation de Blida. Dans ce sens, 148 postes budgétaires ont été ouverts à cet effet à travers les différents établissements de la wilaya et concernent trois matières seulement. Le français vient en tête avec 78 postes (70 pour le CEM et 8 pour le primaire) suivi de l'arabe avec 50 postes (30 pour le primaire et 20 pour le CEM) et enfin de l'éducation physique avec 20 postes. «Depuis le premier août à ce jour, nous comptons plus de 700 dossiers déposés à notre niveau et ce nombre est appelé à augmenter puisque cette opération se poursuivra jusqu'au 14 septembre prochain», nous dira le chargé de l'opération. Ce dernier ajoutera: «80% des postulants sont des femmes, un phénomène logique dans la mesure où la plupart des nouveaux universitaires sont de sexe féminin, ajoutez à cela l'engouement des femmes vers les métiers de l'enseignement». Pour M.Ahmed Bentayeb, secrétaire général au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya de Blida, les demandes de recrutement externes et relatives à l'enseignement dont le concours est sur titre, n'ont touché que ces trois matières puisque les autres connaissent un surplus, à l'instar de la littérature anglaise. «Avec ce genre de recrutement, on essaye de créer une stabilité dans les classes qui sont prises en charge par des vacataires puisque le recours à ces derniers, qui sont généralement temporaires, influe négativement sur le cursus et le niveau de nos élèves», avance-t-il tout en ajoutant qu'un nombre considérable de ces enseignants vacataires sont ingénieurs de formation et font de l'enseignement juste un dépannage et un gagne-pain provisoire, en attendant qu'ils trouvent un emploi ailleurs, notamment dans les grandes entreprises ou au Sud, et cela est «au détriment de la qualité de l'enseignement». Toutefois, le même responsable nous a fait savoir qu'«on ne pourra jamais éradiquer à 100% le recours aux vacataires dans la mesure où 70% du corps enseignant est constitué des femmes et que les congés de maternité s'imposent au courant de l'année scolaire et la suppléance dans ce genre de cas devient impérative». Notons enfin que le corps administratif et technique est aussi concerné par les opérations de recrutement, qu'elles soient externes ou internes, sur titre ou sur épreuves, et même sur test pour les ouvriers, le tout pour une centaine de postes.