Ils sont des centaines de demandeurs d'emploi en quête d'une possibilité d'embauche leur ouvrant de nouveaux horizons. Emploi de jeunes, pré-emploi, emploi contractuel, recrutement en qualité de stagiaires ou de vacataires, telles sont les solutions proposées aux jeunes et moins jeunes, diplômés ou n'ayant aucun niveau d'instruction, des ouvertures qu'ils ne peuvent atteindre tous eu égard aux circonstances qui prévalent sur la scène publique et caractérisées par une très forte demande et une faible offre. En effet, ils sont des milliers en quête d'emploi à postuler pour une embauche leur permettant d'inaugurer ou de retrouver une vie active. “J'ai adressé une dizaine de demandes à différentes directions implantées au niveau de la ville de Mascara dont je suis originaire et où je réside avec mes parents et j'ai déposé au niveau de la direction de l'emploi de jeunes un dossier ficelé en ce sens, mais à ce jour, aucune suite, même négative, ne m'a été destinée”, se lamente le jeune Fouad, âgé de 23 ans, titulaire d'une licence en information et relation publique. “Une voisine dont le père occupe un poste de responsabilité dans une entreprise national ayant difficilement obtenu sa licence en anglais n'a pas chômé longtemps, avant d'être embauché par une entreprise pour occuper un poste au sein de la cellule de communication. Loin de moi l'idée de mépriser cette jeune fille, car nul ne dédaigne une telle faveur, mais à mon humble avis, la priorité doit être respectée. Mes parents ont investi dans mes études et ont consenti des sacrifices pour que je décroche mon diplôme, mais leur euphorie n'a été que de courte durée ,car mon statut de chômeur les fait souffrir autant que moi. J'aimerais bien les récompenser en subvenant à mes besoins et à les leurs mais, faute de travail, cet objectif ne peut être atteint”, enchaîne-t-il. À Mascara, ce sont des centaines de jeunes (filles et garçons) qui sont à la recherche d'un emploi et ce, après avoir fait de brillantes études dans l'enseignement supérieur et les diplômes obtenus ne servent qu'à orner les murs de leurs appartements. Leur situation s'est davantage compliquée après la fermeture des entreprises industrielles qui constituaient les principales sources d'emploi dans la région de Mascara. Ainsi, des milliers de pères de famille sont venus grossir les rangs des chômeurs, un statut qui n'est pas pris en compte en cas de recrutement. Quant aux jeunes qui se sont rapprochés de l'Agence nationale de l'emploi de jeunes afin de bénéficier de crédits pour la création de nouvelles entreprises, la déception était grande car cette opération débouche le plus souvent sur un échec en l'absence de tout soutien solide et les heureux lauréats sont limités. A. B.