La planète a les yeux rivés sur Johannesburg plus grande ville d'Afrique du Sud et la capitale de la province de Gauteng qui abrite depuis hier le 15e Sommet des Brics ((Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Un évènement que suivent avec un intérêt particulier les rédactions du monde, la presse internationale, française notamment. Le Monde souligne l'absence de Macron Tout est fin prêt, dans le quartier de Sandton au nord de Johannesburg, pour accueillir le Sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dont les leaders se retrouveront pour la première fois en personne depuis la pandémie de Covid-19. Les préparatifs n'ont pas été simples, après des mois de tergiversations autour de la possible venue du président russe, sous mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), et les débats sur l'éventuelle tenue du sommet dans un pays non signataire du Statut de Rome. Finalement, point de Vladimir Poutine attendu en Afrique du Sud: il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et suivra les discussions en visioconférence. Même en l'absence du président russe, la guerre en Ukraine sera présente en toile de fond, alors que les gouvernements sud-africain, indien et chinois s'en tiennent depuis le début à une position de non-alignement et que Pékin et Pretoria tentent de jouer le rôle de négociateurs. Ce sommet «est particulièrement important, car il se tient à un moment où le monde est confronté à des défis fondamentaux qui vont déterminer l'évolution des évènements internationaux pour les années à venir», fait valoir le chef de l'Etat sud-africain Cyril Ramaphosa. Autre président qui ne devrait pas faire le déplacement: Emmanuel Macron, qui avait pourtant exprimé son souhait de participer en tant qu'observateur, fin juin, par la voix de Catherine Colonna, en visite à Pretoria. La cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, a fait savoir qu'«aucune invitation n'avait été envoyée en ce sens», écrivait, hier, le journal français. Le Figaro spécule sur l'adhésion de l'Algérie L'Algérie ne rejoindra pas cette année les cinq pays qui composent les Brics. Pour certains économistes, l'Algérie aurait même tout à gagner de ce refus, titre le média hexagonal. En annonçant que c'est finalement le ministre des Finances - et pas le président en personne - qui représenterait l'Algérie au Sommet des Brics qui commence ce mardi à Johannesburg, l'agence de presse officielle a presque tout dit. L'Algérie, en course parmi les vingt-trois pays postulant à une adhésion, a-t-elle une chance de devenir membre de l'organisation? S'interroge Adam Arroudj, rédacteur de l'article. Dans les milieux avertis, où la candidature est suivie de près, tout le monde s'est fait une raison. Le président Tebboune, qui avait affirmé l'an dernier que 2023 serait «couronnée par l'adhésion de l'Algérie aux Brics», a finalement déclaré début août que l'entrée dans le groupe se ferait plutôt «par une première phase, celle de membre observateur», en soulignant: «L'Algérie ne va pas s'imposer», conclut le journaliste Libération aborde l'élargissement Le Sommet des Brics qui s'ouvre ce mardi 22 août (hier, Ndlr) à Johannesburg va poser la question de l'élargissement du groupe, rapporte Chantal Rayes correspondante de Libération à São Paulo. Porté par la Chine et la Russie, il inquiète le Brésil qui craint de perdre de son influence. «Le G7 ne devrait même plus exister»: Lula da Silva n'est jamais à court de phrases fortes quand il s'agit de deviser sur l'avènement d'un nouvel ordre mondial. Pour le président du «B» des Brics - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, cette enceinte qui se veut le pendant émergent des puissances du G7, devrait incarner un «multilatéralisme inclusif». «Nous voulons des Brics très forts, politiquement et financièrement», a défendu le leader de gauche, en se déclarant favorable à l'adhésion de nouveaux membres «qui rempliraient les exigences que nous allons discuter à Johannesburg», a-t-il toutefois précisé, non sans créer la surprise. Car le Brésil n'a jamais été partisan d'un «Brics plus» qui diluerait son influence, affirme Chantal Rayes. La Croix: les Brics veulent rebattre les cartes Un Sommet Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud s'ouvre ce mardi 22 août. Nouvel espace de concertation, les Brics cherchent à créer les conditions pour faire émerger un nouvel ordre international qui ne serait plus centré sur la domination occidentale, estime Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris dans un entretien réalisé par Bertrand Badie. Au fil des ans, ce forum s'affirme comme une alternative au G7, avec l'ambition de rebattre les cartes de l'ordre économique international et de contester le règne du dollar américain, soulignait pour sa part, Quentin Le Van, dans un autre article.