Plus d'un tiers des affaires criminelles que la Gendarmerie nationale a eu à traiter au courant du premier semestre de cette année relève de la région ouest du pays. En langage des chiffres, cela se traduit par quelque 7743 affaires sur un total de 21.840 qui sont enregistrées à travers le territoire national, et ce, de janvier à juin 2006. Le commandement de la gendarmerie informe dans un communiqué que, désormais, la lutte contre la criminalité sévissant dans l'Ouest algérien constitue l'une de ses préoccupations majeures. En effet, il est connu de tous que le territoire de l'Oranie s'étalant jusqu'à la frontière marocaine est considéré comme étant le patelin le plus «prolifique» en termes d'activités criminogènes sous forme de réseaux de contrebande, de trafic de drogue et même de grand banditisme. Conscients de l'ascension fulgurante qu'à connue le fléau de la criminalité dans la région ouest, les éléments de la gendarmerie n'ont cessé, depuis quelque temps, d'investir le terrain dans le cadre de plusieurs opérations «coup de poing», souvent combinées avec leurs collègues de la Sûreté nationale. De telles opérations, dont les toutes premières du genre remontent à juillet 2004, ont, certes, contribué à apaiser les ardeurs des contrebandiers, des trafiquants et des délinquants de tout poil, mais pas à anéantir le phénomène de la criminalité qui continue à faire parler de lui dans la région de l'Oranie. Et pour cause, il se trouve que durant le premier semestre 2006, «les wilayas d'Oran et de Tlemcen sont les villes les plus criminogènes du pays» atteste la gendarmerie dans son communiqué rendu public hier. Quelque 9224 individus est le chiffre des arrestations opérées par les gendarmes au courant de la même période. Ce même chiffre correspond à un pourcentage de 32% de la totalité de personnes appréhendées sur tout le territoire national. Rien que dans les deux chefs-lieux de la ville d'Oran et celle de Tlemcen, ce sont près de 4000 individus qui ont été présentés devant la justice à la suite de quelque 3608 affaires délictuelles. «La criminalité dominante est matérialisée par la contrebande, avec 1206 affaires constatées, soit un pourcentage de 59% par rapport au taux national, le trafic de stupéfiants avec 506, soit 40% du taux national et enfin l'immigration clandestine représentant 39% de l'activité de la Gendarmerie nationale» est-il noté dans le communiqué. Bien évidemment, la résolution de toutes ces affaires s'est traduite par la saisie de marchandises prohibées, toutes issues de la contrebande. A titre illustratif, les éléments de ladite corporation ont procédé, au cours des six premiers mois de l'année en cours, à la saisie de plus de 380kg de kif traité, 326 tonnes de produits alimentaires et près de 25.000 litres de carburant.