Les saisies de cannabis effectuées par les unités de la Gendarmerie nationale, durant le 2e trimestre, sont inquiétantes. La Gendarmerie nationale fait état d'une saisie de plus de 2000 kg de cannabis. Quelque 442 affaires ont été traitées et 662 personnes arrêtées, dont 512 placées sous mandat de dépôt et 150 remises en liberté provisoire. Au premier trimestre de l'année en cours, la même institution a saisi près de 2000 kg de résine de cannabis et plus de 25.000 unités de substances psychotropes. La différence confirme une tendance à l'augmentation du trafic de drogue en Algérie. Ainsi, sur un total des saisies de cannabis opérées au cours de ce 2e trimestre, 5,01% l'ont été au niveau de la zone frontalière ouest du pays, 90,04% autres à l'intérieur du pays et sur le littoral. Cela en dit long sur la fragilité des frontières ouest du pays. Sinon, comment expliquer le faible taux de saisies effectuées à ce niveau? Cela, tout en prenant en considération que la résine de cannabis représente plus de 20% des rentes du Maroc. Ce qui incite à penser qu'un grand dysfonctionnement est à relever dans le contrôle au niveau de la bande frontalière Ouest. Ainsi, les saisies les plus importantes ont été enregistrées au sud du pays avec plus de 1400 kg de cannabis, soit 71,21% des saisies totales et à l'Ouest avec 309,99 kg, ce qui représente 15,28% des saisies totales. A la lecture de ces chiffres, l'on constate que l'Algérie constitue une véritable zone de transit pour les trafiquants de drogue. Et ce qui ajoute de l'huile sur le feu, c'est l'implication des réseaux criminels dans ce genre de besogne, cherchant des débouchés pour l'écoulement de leurs marchandises à travers de nouveaux itinéraires pour leur acheminement vers l'Europe et le Moyen-Orient via l'Algérie. D'autre part, des quantités considérables de psychotropes ont été saisies au cours de ce deuxième trimestre. Ce genre de drogues, contrairement à la résine de cannabis, est répandu à l'est du pays avec un taux de 92,44%. L'examen des données statistiques relatives aux personnes mêlées aux affaires de trafic de stupéfiants, montre que 182 personnes ont été arrêtées pour commercialisation et 478 pour usage. En outre, les statistiques établies par la Gendarmerie nationale font ressortir que 62,99% des personnes arrêtées sont âgées de moins de 29 ans. 56,04% d'entre elles n'exercent aucune profession.