C'est un cauchemar qui revient chaque année aux premières pluies. Des crues qui engendrent des inondations qui prennent parfois des tournures dramatiques en causant des morts parmi les populations. Ce phénomène accompagne un autre qui prend, lui, également des proportions alarmantes durant la période de la rentrée, à savoir les embouteillages sur les routes et aux entrées des villes et des grandes agglomérations. Les inondations et les embouteillages deviennent le cauchemar des pouvoirs publics et des citoyens en ce mois de septembre. Toutefois, contrairement aux décennies précédentes, ces dernières années, les collectivités locales prennent conscience de ce danger et commencent à prendre des mesures d'anticipation et de prévention. Des mesures sont prises à travers les communes, ces dernières semaines pour éviter justement les dégâts. Même si la tendance n'est pas généralisée, il est visible que de plus en plus de circonscriptions ont lancé des travaux de nettoyage des caniveaux et des avaloirs sur les routes. Dans les communes rurales, outre les chefs-lieux, les travaux concernent en grande partie les routes avec des travaux de nettoyage des ponts et de toutes les voies réservées aux eaux pluviales. Les travaux concernent aussi le chef-lieu de wilaya. La ville de Tizi Ouzou est, en effet, connue pour son incapacité à contenir les grandes quantités d'eau qui s'abattent durant les premières pluies d'automne. Elle ne connaît toutefois pas de grands dégâts étant située dans une zone où l'écoulement des crues est aisé. Au chapitre des embouteillages, il convient de noter que des mesures sont toujours prises par les services de la police et de la Gendarmerie nationale en cette période de la rentrée. Leur présence aux endroits connus comme les entrées de la ville de Tiz Ouzou ainsi que les entrées des établissements scolaires diminue sensiblement l'intensité de ce phénomène qui devient accru durant cette période de la rentrée. L'ouverture de nouvelles routes et l'élargissement d'autres contribuent également à rendre la circulation plus fluide. Cependant, au chapitre des inondations, le danger concerne des villes comme Draâ Ben Khedda et Tadmaït qui sont situées sur des plaines où l'eau coule difficilement. Ce relief plat rend la gestion des eaux très difficile pour les autorités locales. Ce qui cause des inondations chaque année durant cette période. Pendant les premières pluies, un grand nombre de quartiers de la ville de Draa Ben Khedda sont inondés. Les habitants ne peuvent ni sortir ni aller au travail. Toutes les activités sont à l'arrêt jusqu' à ce que le niveau des eaux baisse. Une situation qui rend très importante l'adoption d'une stratégie préventive. C'est durant le mois d'août que les travaux de nettoyage des voies d'écoulement des eaux pluviales doivent être faits. Pourtant, les populations locales, surtout dans le monde rural, les travaux relèvent du réflexe collectif. Depuis des siècles, nos ancêtres ont adopté un mode de vie adapté à la nature et au climat local. à chaque période allant du moi d'août jusqu'à la mi-septembre, les villageois effectuent des travaux collectifs pour ouvrir et nettoyer les voies réservées aux eaux pluviales.