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L'intégrisme renaît de ses cendres
ORAN
Publié dans L'Expression le 03 - 09 - 2006

Ce phénomène a été signalé au début de la saison estivale 2006.
Des illuminés tentent ces derniers mois, de semer le doute et la zizanie dans l'esprit de la population oranaise, notamment celle demeurant dans les petites communes et les localités essaimées à travers la wilaya d'Oran, où prévalent l'oisiveté et le chômage. Le verbe facile, et usant d'un minimum de connaissances en matière de religion islamique, ces énergumènes portant une barbe fournie et vêtus typiquement à l'afghanistane, qui opèrent en groupe de trois ou quatre personnes, choisissent intentionnellement un passant isolé pour l'aborder. Ils lui demandent en général s'il fait sa prière et s'il obéit aux cinq préceptes de l'Islam.
Dans le cas contraire, le badaud a droit à de vives reproches frisant parfois la violence. Leurs lieux de prédilection se limitent généralement dans les abords immédiats des mosquées ou autres lieux de culte situées dans les quartiers et cités populaires pour ceux opérant dans la ville d'Oran. Certains d'entre eux prétendent même être en mesure de guérir des maladies incurables et chasser les mauvais esprits. Aussi inconcevable soit-il, ces charlatans sont sollicités non seulement par des familles oranaises prétendant que leur demeure est hantée mais encore, comble de l'ironie, par nombre de gérants d'établissements de commerce qui arguent de leur manque à gagner à travers ce fait satanique.
Ces individus répondent aux différentes sollicitations- en utilisant un procédé usité par les talibans communément appelé «rokia», qui consiste à arroser, avec une bouteille d'eau supposée purifiée, le prétendu lieu ensorcelé, tout en lisant des versets du Saint Coran. Ce n'est pas à titre gracieux qu'ils «purifient» mais en contrepartie d'une somme d'argent estimée à la tête du client. Cependant, l'activité de ces illuminés ne se borne pas à la supposée purification. Certains groupes d'illuminés, dans leur grande majorité des ex-sympathisants du parti FIS dissous, prônent un Etat islamique calqué sur l'Afghanistan. Ceux-là opèrent discrètement depuis quelque temps dans les localités et les communes déshéritées de la wilaya.
Vraisemblablement, leur mission consisterait à endoctriner de jeunes oisifs à des fins que l'on devine. Ce phénomène a été signalé au début de la saison estivale 2006 dans la commune de Mers El Hadjadj (ex-Port-aux-poules) et les villages essaimés sur son territoire, par des habitants et des propriétaires d'établissements de commerce, notamment des débits de boissons alcoolisées et autres boîtes de nuit. «Ils rôdent autour de mon établissement pour empêcher les clients de rentrer. C'est péché et vous irez en enfer, ne cessent ils de clamer», a affirmé le gérant d'un cabaret avant d'ajouter «le vendredi c'est une véritable milice qui effectue une ronde pour s'assurer qu'aucun débit de boissons alcoolisées ou autre établissement versé dans cette même activité n'est ouvert».
Au cours de la même période, des pétitions signées par des habitants demeurant dans les différentes parties de la cité de Sidi El Houari, notamment le centre-ville où est répertorié l'essentiel de ce secteur d'activité, et dans lesquelles les signataires demandent carrément la fermeture des bars et autres restaurants où sont servies des boissons alcoolisées, ont été adressées aux responsables concernés. Les signataires de ces pétitions ont également pris attache avec des bureaux de rédaction de la presse locale. «Nous avons été destinataires d'un arrêté de wilaya stipulant la fermeture à 22 heures 30 et tous les vendredis de notre établissement, à l'instar des autres», a confié le gérant d'un bar du centre ville, avant de renchérir: «On nous impose un horaire de fermeture qui nous fait perdre beaucoup d'argent car c'est le moment où l'on reçoit le plus de clients notamment en été. Ce n'est pas correct.»
Selon notre source, les autres établissements jalonnant en littoral, en majorité des cabarets, ont été destinataires d'un autre arrêté précisant les horaires de fermeture. Nombreux sont ceux qui s'interrogent à Oran, sur l'évolution de ce phénomène, qui rappelle les interdits imposés au début de la décennie noire par des illuminés. Les Oranais à l'instar des autres populations du pays, ont encore en mémoire la terreur qu'ont semée ces mêmes individus dans les villes et villages du pays.


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