«Des améliorations seront apportées à partir de l'année prochaine à l'examen d'évaluation des acquis», a affirmé, hier, le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaâbed. «L'objectif est d'améliorer les résultats des élèves, à la faveur du programme de traitement pédagogique appliqué au niveau de la cinquième année primaire et de la première année de l'enseignement moyen», a-t-il davantage expliqué. Il intervenait à l'occasion des travaux d'un Séminaire national de formation consacré à l'analyse des résultats de l'évaluation des acquis au primaire. La perspective est d'améliorer les résultats des élèves et de corriger leurs lacunes». Présidant l'ouverture de ce séminaire de trois jours au lycée de mathématiques Mohamed-Mokhbi (Kouba), le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaâbed, a souligné que «la tenue de cette rencontre compte parmi les principales recommandations de la Conférence nationale ayant sanctionné les conférences de wilaya puis les conférences régionales, consacrées à l'analyse de l'examen d'évaluation des acquis du cycle primaire, en tant que première expérience». «Une série de mesures seront prises au titre de l'année scolaire qui débutera prochainement, en vue de revoir le système d'évaluation des examens scolaires nationaux, et ce, en application du programme du président de la République et du Plan d'action du gouvernement», a affirmé le ministre. Cela avant d'ajouter que «le séminaire tend à corriger les lacunes des élèves, en sollicitant l'avis des spécialistes». Aux yeux des syndicats, la faiblesse des élèves en mathématique constitue le noeud gordien de la nouvelle réforme. C'est ce qui ressort du moins de l'avis du porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba. Celui-ci propose le recrutement des enseignants spécialisés en la matière. Même son de cloche chez, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Ahmed Khaled. «Le diagnostic des examens d'évaluations du cycle primaire de l'année dernière a montré que nos enfants sont faibles en mathématiques», a-t-il expliqué. «Les enseignants des écoles primaires, eux-mêmes sont faibles en maths, et on ne va pas se voiler la face, ils sont issus, d'autres filières et spécialités, et il s'agit d'une chose à revoir», a-t-il encore estimé. L'amélioration du rendement scolaire en maths s'impose, en effet, comme une nécessité impérieuse. La raison? D'un côté, le système éducatif s'oriente, principalement, vers les spécialités scientifiques, notamment les mathématiques. De l'autre côté, il y a le secteur universitaire qui est en pleine mutation et a d'ores et déjà emprunté la voie des algorithmes. Les maths sont, en effet, d'une importance cruciale dans le développement scientifique, technologique, et socio-économique du pays qui a choisi d'emprunter la voie de l'intelligence artificielle. De retour aux travaux du séminaire, l'Inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Mustapha Benzemrane, a pour sa part visé «à compléter les résultats de l'évaluation des acquis de l'enseignement primaire à travers l'adoption du traitement pédagogique en tant que mesure permettant de combler les lacunes des élèves et de surmonter les difficultés identifiées chez eux. «La rencontre tend également à former le noyau national pour déterminer les outils sur lesquels repose le traitement pédagogique et les moyens de sa mise en oeuvre, notamment en ce qui concerne la formation de l'ensemble des 1240 inspecteurs à travers les séminaires régionaux prévus du 10 au 14 septembre, en deux sessions au niveau de sept régions». Il s'agit des wilayas de Blida, Tiaret, Alger-Centre, Sétif, Constantine, Ouargla et Oran. La première session, prévue les 10 et 11 septembre, portera sur les matières suivantes: langue arabe, éducation islamique, langue amazighe, sciences de la nature et de la vie, histoire-géographie et éducation physique, a-t-il dit. Quant à la deuxième session, prévue du 13 au 17 septembre, elle concernera les matières suivantes: mathématiques, sciences physiques et technologiques et langue française. Elles seront suivies, les 17 et 18 septembre, de rencontres au niveau des wilayas supervisées par les inspecteurs de l'enseignement moyen au profit de l'ensemble des directeurs de collèges et des enseignants du cycle moyen affectés aux classes de première année, outre les conseillers d'orientation scolaire et professionnelle.