La visite qu'effectue l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan de Mistura dans les territoires sahraouis occupés, qui intervient parallèlement à la répression d'un sit-in pacifique des militants sahraouis des droits de l'homme, jouit d'une large couverture médiatique internationale qui a donné à grand élan à la cause sahraouie. L'Envoyé personnel était arrivé lundi soir à Laâyoune occupée et a été accueilli par des Sahraouis avec un sit-in pacifique qui a fait l'objet d'une répression brutale par les forces d'occupation marocaines qui ont imposé un blocus sécuritaire renforcé sur la ville. Mardi, M. De Mistura a rencontré les organisations sahraouies qui l'ont informé des violations des droits de l'homme commises par le Maroc, et lui ont affirmé leur attachement au droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance. Le diplomate poursuit, jeudi, sa visite dans la partie occupée du Sahara occidental, dans une seconde halte dans la ville occupée de Dakhla dans laquelle il est arrivé, mercredi soir. Dans ce cadre, le site britannique «BBC» a mis en avant cette visite pour faire connaître l'un des plus anciens conflits dans le continent africain, notant l'accord de cessez-le-feu signé entre le Front Polisario et le Maroc en 1991, sous l'égide des Nations unies et qui octroie au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination. En vue de mettre en exergue la portée de la visite de De Mistura dans les territoires occupés, le site britannique a invité le diplomate sahraoui, Oubi Bouchraya Bachir qui a souligné longuement son importance en disant que cette visite «a brisé le blocus imposé sur le territoire par les forces d'occupation» et en indiquant que la répression des manifestations pacifiques avec lesquelles les Sahraouis ont accueilli De Mistura, a affirmé que «le conflit est toujours en cours». Par ailleurs, la chaine américaine «Al-Hurra» a évoqué cette visite, précédée par celle du sous-Secrétaire d'Etat adjoint américain, Joshua Harris, dans les camps des réfugiés sahraouis, qui intervient «en soutien au processus politique mené par l'ONU au Sahara occidental», lit-on dans le communiqué du Département d'Etat américain. La première visite de Staffan de Mistura au Sahara occidental intervient, selon «Al-Araby Al-Jadeed», au regard «d'une situation houleuse» dans la région, avant la tenue des sessions du Conseil de sécurité de l'ONU prévues en octobre prochain, pour renouveler le mandat de la MINURSO qui s'achèvera le 31 octobre. Par ailleurs, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), et plusieurs sites mauritaniens, à l'instar de «Nouadhibou Today», ont évoqué la visite de Staffan de Mistura dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que l'état d'alerte sans précédent dans lequel se trouvaient les forces d'occupation marocaines. De son côté, le journal espagnol «El Independiente» a mis en lumière la répression marocaine des manifestations pacifiques des civils sahraouis dans Laâyoune occupée, affirmant que le Maroc a redoublé sa répression dans les territoires occupés. L'Agence de presse espagnole «EFE» a publié un article sur la rencontre de De Mistura, mardi, avec des dizaines d'associations sahraouies indépendantes qui lui ont signalé les violations du Maroc des droits de l'homme dans les territoires occupés. Les associations sahraouies ont informé De Mistura que «le peuple sahraoui n'avait plus confiance en la mission onusienne», demandant d»'élargir les prérogatives de la MINURSO pour la surveillance et la protection des droits de l'homme au Sahara occidental et d'ouvrir un bureau de la Croix-Rouge dans ces territoires».