Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, aura, dans la journée de demain, au siège des Nations unies à New York, des entretiens avec le secrétaire général (SG) de l'ONU, Antonio Guterres, dans le cadre du dialogue permanent entre la partie sahraouie et le secrétariat général de l'instance onusienne, a indiqué hier l'agence de presse sahraouie (SPS). Les entretiens devraient porter sur «une série de questions d'intérêt commun, notamment l'état et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies au Sahara occidental et les moyens de le relancer et d'accélérer le parachèvement de la décolonisation au Sahara occidental, inscrite à l'ordre du jour de l'ONU depuis 1963, conformément aux résolutions onusiennes pertinentes et aux principes du droit international», ajoute la même source. Les entretiens prévus, au début de la semaine prochaine, entre le président de la République sahraouie et le secrétaire général des Nations unies, en présence de hauts responsables onusiens, «interviennent dans le cadre du dialogue permanent entre la partie sahraouie et le secrétariat général de l'ONU et ses organes», a déclaré aux médias sahraouis le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, coordonnateur de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Sidi Mohamed Omar. Selon lui, ces entretiens «revêtent une importance particulière, car intervenant à quelques jours de la tenue de la 78e session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) des Nations Unies, qui abordera, comme chaque année, la question sahraouie lors du débat général et des délibérations de la quatrième commission de décolonisation». Le diplomate sahraoui a fait remarquer que les entretiens prévus à New York «interviendront aussi après la première visite de l'envoyé personnel du SG des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, dans les territoires sahraouis occupés» et «précèderont la réunion du Conseil de sécurité, prévue en octobre prochain, pour le renouvellement du mandat de la MINURSO, à la lumière du rapport qui sera présenté par le SG sur la situation au Sahara occidental». Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental occupé, daté du 27 juillet 2023 et présenté lors de la 78e session de l'Assemblée générale, Antonio Guterres avait réaffirmé que le Conseil de sécurité considérait la question sahraouie comme une «question de paix et de sécurité». Dans ses déclarations successives, Antonio Guterres a appelé à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable (pour le Maroc et le Front Polisario), garantissant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». En visite dans les territoires sahraouis occupés, l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura a rencontré, jeudi, des représentants d'associations des droits de l'homme qui lui ont dressé un constat sur la montée de la répression marocaine contre des civils sahraouis dans les villes occupées, affirmant la nécessité d'appliquer la légalité internationale et de permettre au peuple sahraoui d'accéder à son droit à l'autodétermination. De Mistura est arrivé mercredi soir dans la ville occupée de Dakhla, en provenance de la ville de Lâayoune occupée où un sit-in pacifique organisé par des Sahraouis a fait l'objet d'une répression brutale par les forces d'occupation marocaines. Le Président de l'Organisation sahraouie contre la torture, Omar Salem El Mami a indiqué que la rencontre a porté sur les derniers développements de la question sahraouie et l'attachement du peuple sahraoui à l'organisation du référendum d'autodétermination. Au volet des droits civiques et politiques, «il a été question des restrictions des libertés individuelles et collectives dont la liberté d'expression, le droit de manifester, les droits au rassemblement et à la créationd'associations».» L'interpellation de dizaines de citoyens sahraouis dans la ville occupée de Dakhla, l'assassinat du militant et prisonnier politique Hasna El Ouali, l'enlèvement de Habib Akrichi et la politique marocaine de répression ont été également évoqués», ajoute le communiqué. En matière de droits économiques et socioculturels, les associations sahraouies ont abordé «la stratégie de l'occupant marocain menée dans la ville à travers des projets économiques confiés à des investisseurs marocains, des pays ou des organisations étrangères en vue de les impliquer dans le conflit politique, encourager la colonisation et d'effacer l'identité sahraouie»