Il s'agit de redynamiser les négociations avec les SGP et évaluer le travail de la commission chargée d'élaborer le pacte national économique et social. Les trois partenaires, gouvernement, patronat et Ugta reviennent cette semaine. C'est la dernière ligne droite du trio, tandis que la Centrale syndicale devra regrouper ses troupes avant la fin de la semaine, à en croire les prévisions de Abdelmadjid Sidi-Saïd. Les partenaires ne veulent surtout pas parler en traînards », car, à les entendre, tous les chantiers sont en bonne voie. Le patron de la centrale tente un arbitrage auprès des représentants de l'Exécutif afin de réparer la panne des négociations qui traînent avec les Sociétés de gestion des participations (SGP). La présence attendue de Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements, à ce regroupement d'urgence de cette semaine, explique la trajectoire que devront prendre les pourparlers. Abdelhamid Temmar est le premier concerné par le blocage, par les SGP, des négociations sur les conventions de branche avec les fédérations de l'Ugta. Le ministre est appelé à fournir des explications nécessaires, car l'on imagine mal une SGP Sonatrach et ses filiales qui ne sont même pas prêtes à débattre d'une hausse des salaires des employés. Idem pour le secteur du tourisme, celui des mines ainsi que la mécanique et la métallurgie, les plus rentables du secteur économique. L'on s'interroge si l'arbitrage de Sidi-Saïd aura un effet direct sur l'avenir des négociations avec les SGP. C'est, en tout cas, l'un des points essentiels qui sera discuté à l'ordre du jour de cette entrevue. Il est question, aussi, dévaluer le travail de la commission mixte chargée de l'élaboration du pacte national économique et social. Le dossier est fin prêt et les dernières retouches devront être finalisées au courant de cette semaine, c'est-à-dire avant la réunion des trois partenaires, d'après Boualem M'Rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Le gros morceau, qui demeure toujours en suspens, pour Sidi-Saïd c'est de convaincre les SGP hésitantes à redresser la barre des salaires, mais aussi le secteur privé représenté par les patrons. C'est une bataille qui s'annonce dure, car et l'entreprise privée et celle relevant du secteur économique de l'Etat, ont les mêmes problèmes, fait constater Boualem M'Rakach. La Centrale syndicale a soumis au patronat un document traitant des relations de travail, mais aussi sa proposition pour une revalorisation salariale au profit des travailleurs du secteur privé. Cette proposition fait toujours l'objet d'un examen au sein des organisations patronales. Celles-ci ont également leur mot à dire. L'on a, au départ, suggéré une révision à la baisse des charges fiscales de l'entreprise. Une condition sine qua non, pour toute revalorisation salariale, mais qui est, semble-t-il, prise en charge par la loi de Finances de l'année 2007. La CAP, représentant des patrons dans l'élaboration du pacte national économique et sociale, considère, par la voix de son président, qu'il est impératif de passer à l'élaboration des catégories professionnelles et salariales. C'est une plate-forme qui repose sur des éléments macroéconomiques, seule en mesure d'asseoir une stratégie durable pour la maîtrise de la question salariale, à en croire Boualem M'Rakach. D'après lui, la situation actuelle comprend une faille dans le calcul des salaires, en l'absence d'une stratégie salariale à long terme, qui devra prendre en compte les équilibres budgétaires et l'évolution sociale. A chacun sa proposition et l'ensemble des suggestions feront l'objet d'un débat, élargi à tous les partenaires. La finalité est d'aboutir à une fourchette uniforme et une politique salariale à long terme. Quoi qu'il en soit, la rencontre de cette semaine, éventuellement le mercredi 6 septembre, devra lever le voile sur toutes les questions en suspens.