Selon lui, les querelles qui opposent ces deux instances ne sont pas faites pour aider le football. Lors de sa participation au débat «à coeur ouvert» qui a eu lieu au siège de notre journal et dont la première partie est parue dans notre édition d'hier, le président de la JSK est intervenu sur le litige MJS-FAF et indiqué qu'il n'est pas resté en retrait par rapport à lui. «Je peux vous assurer que j'ai tout fait pour rapprocher les responsables du MJS avec ceux de la FAF. Ce qui se passe en ce moment n'est pas fait pour aider à sortir notre football de l'ornière. Je ne vois pas où ça coince. En tout cas, dans cette histoire, il n'y a aucun gagnant mais que des perdants et parmi eux le plus important c'est le football algérien». Moh Chérif Hannachi montre, ici, qu'il veut se placer en conciliateur pour le bien d'une discipline qui n'en finit pas de compter ses déboires. Il nous avoue avoir même pris attache avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum et le président de la FAF, M.Hamid Haddadj, pour qu'ils fassent en sorte d'unir leurs forces pour le bien du football. «Déjà que cette discipline ne marche pas fort, avons-nous besoin que la Fifa intervienne pour la sanctionner? Non, et je crois savoir que la Fédération internationale nous suit d'un oeil très attentif. Il est temps que tout ce monde arrête de se tirer dessus et qu'il s'assoie autour d'une table pour débattre de problèmes de fond, ceux dont la solution servira à relancer la discipline». D'un autre côté, Hannachi confirme qu'il en appelle au président de la République pour qu'il intervienne et fasse, en sorte, que le football dispose des moyens nécessaires pour son redressement. «Sans patrimoine propre à eux sur lesquels ils érigeront leurs futurs centres de formation, les clubs sont voués à vivoter dans le bricolage. Une telle initiative, sans l'appui du chef de l'Etat, ne pourra se réaliser sur le terrain. C'est pour cela que ce dernier doit agir et apporter son soutien à cet immense projet qui vise à redonner au football algérien le statut et l'image qu'il mérite eu égard à la renommée de notre pays qui, sur le plan africain, est l'un des tout premiers mais qui se fait dépasser même par les plus modestes lorsqu'il s'agit de parler football. Des clubs de l'Algérois ont une assiette d'un hectare chacun et encore, j'ai appris qu'ils n'ont pas reçu d'acte de propriété. Cela reste insuffisant comme surface. A mon avis pour faire quelque chose de crédible et qui puisse réellement servir les clubs et le football, un terrain d'au moins cinq hectares est nécessaire. Ce serait faire oeuvre utile car ces terrains seront utilisés pour la jeunesse à qui s'adresse, en priorité, la formation. On nous dit que cela risque de coûter cher au trésor public. Je pense que si on aidait les gens à faire plus de sport on aurait moins de maladies et la facture pour l'importation de médicaments en serait allégée. Une chose est sûre,cela aiderait énormément ceux qui sont versés dans la lutte contre les fléaux sociaux». En tant que président de club, Moh Chérif Hannachi semble désappointé que ses homologues des autres clubs ne soient pas «assez motivés» pour cerner les problèmes essentiels du football. «J'ai été l'un des initiateurs de la création du Forum des présidents de clubs. Je pensais qu'à travers lui, on allait, enfin, parler d'une même voix pour étaler les problèmes auxquels on se heurte. Mais des problèmes vrais comme celui que pose la fiscalisation imposée aux clubs ou l'inexistence de centres de formation. Malheureusement, le Forum s'est fourvoyé en axant ses revendications sur des histoires liées à la date du démarrage du championnat ou à l'élection de M.Ali Malek à la présidence de la LNF. Sincèrement, sont-ce là des problèmes cruciaux pour la survie des clubs ou leur développement? C'est pour cela que j'ai préféré me retirer du Forum car, à mon avis, il n'obéissait plus aux valeurs qu'on voulait lui donner au départ». Enfin, pour ce qui est des relations que la JSK entretient avec la FAF et la LNF, Hannachi les qualifie de «bonnes». «Je n'ai qu'un reproche à leur faire, c'est celui de maintenir Rachid Medjiba à la désignation des arbitres. Ce dernier doit être versé dans la formation ou le développement. Pour la désignation des arbitres, il faut une commission spécialisée ainsi qu'une autre pour le contrôle. Nos arbitres sont poursuivis par la suspicion parce qu'il se trouve que beaucoup d'entre eux ont parlé après en avoir fini avec leur carrière ou parce qu'ils ont été écartés. On doit savoir sanctionner comme cela se fait partout dans le monde sinon on laissera la porte ouverte à toutes sortes de pratiques illicites».