Les énergies renouvelables, la transition énergétique et l'hydrogène vert, notamment seront naturellement au centre des discussions de cette 17e édition du Forum algéro-américain de l'énergie. Des filières érigées en priorités par l'Algérie qui s'est lancée dans un projet tentaculaire, «révolutionnaire». Il s'étend de la généralisation, au titre de la lutte contre le gaspillage, de l'éclairage performant dans le secteur du bâtiment, à un partenariat stratégique avec des partenaires étrangers, pour la mise en oeuvre d'un Plan national de l'hydrogène, notamment «vert», jusqu'à l'évaluation fine et cartographiée des potentiels réalisables au titre de chaque filière: solaire, éolien, géothermie, valorisation énergétique des déchets, et, à moyen terme, la filière nucléaire, en tant que source vierge de toute empreinte carbone pouvant figurer au mix énergétique à partir de 2035. Et il y aura du beau monde à ce propos. Les grandes compagnies mondiales américaines Chevron, Exxon Mobil et d'Occidental Petroleum seront présentes. L'Algérie sera représentée par une importante délégation algérienne, composée de hauts cadres des compagnies publiques Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que de l'agence Alnaft et des filiales. Le secteur pétrolier, de l'énergie en général ne seront pas les seuls à être sous les feux de la rampe. Celui des mines sera mis à l'honneur. «C'est le moment d'explorer ce secteur, puisque l'Algérie recèle énormément de ressources naturelles particulièrement dans le domaine minier et que la partie américaine qui a toute l'expertise et l'expérience requise dans ce domaine, avait déjà manifesté son intérêt à investir dans l'exploration minière», a indiqué jeudi sur les ondes de la chaîne 3, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune. Durant les travaux de ce forum, la partie américaine sera représentée aussi par des experts qui vont parler de tous types de minéraux recherchés dans le monde, tels que les métaux rares, le zinc, le phosphate et l'or, ce qui va enclencher de la valeur ajoutée et la création d'emplois, a-t-il annoncé Un «terrain» où l'Algérie a des atouts à faire valoir. «Il existe actuellement 13 projets miniers d'exploration de métaux précieux et rares entre les wilayas de Tamanrasset et d'Illizi, avec des indices avérés», avait déclaré le 8 février 2021 le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab, lors de l'inspection du gisement aurifère d'Amesmessa (450 km sud-ouest de Tamanrasset). Il faut rappeler cependant que l'ouverture de la piste minière reste une directive du président de la République. Abdelmadjid Tebboune a fait de l'exploitation du gisement de Ghar Djebilet le fer de lance de la relance économique. Un choix qui s'est imposé au vu de ses réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, mais aussi parce qu'il donne un nouveau cap à l'économie nationale qui peut aussi compter sur des réserves de phosphates d'environ 2,2 milliards de tonnes qui la hissent au 3e rang mondial. À côté du gisement de zinc et plomb d'Amizour (Béjaïa). Un projet structurant qui doit l'ériger en pôle industriel et permettre au pays de se placer parmi les principaux producteurs mondiaux de ces ressources. Le massif d'Oued Amizour renferme, en effet, un gisement à plomb-zinc d'importance mondiale avec des réserves estimées à 68,6 millions de tonnes. Soit plus d'un tiers des réserves mondiales. L'autre aspect qui sera abordé lors cette rencontre est la coopération dans le domaine de la formation, pour permettre à la partie algérienne a fait savoir Chikhoune qui a mis en exergue la promulgation de la nouvelle loi relative à l'investissement, qui met l'Algérie au standard international en matière d'attractivité. Un consortium a été mis en place, à ce propos, aux Etats-Unis avec une douzaine d'experts, chacun dans sa spécialité, ajoutant que des membres de ce consortium seront en visite prochaine en Algérie pour rencontrer leurs homologues algériens en vue de développer un partenariat dans le domaine de l'agriculture, a révélé le président du Conseil d'affaires algéro-américain.