Quelque neuf mille nouveaux étudiants rejoindront les amphithéâtres des facultés répartis dans la ville de Tizi Ouzou et ses environs. Cette année universitaire 2023-2024 sera marquée par plusieurs nouveautés tant sur le plan pédagogique que sur le plan technique ainsi que les œuvres sociales. Selon le recteur Ahmed Bouda qui intervenait, hier, sur les ondes de radio Tizi Ouzou, les inscriptions se sont déroulées dans de très bonnes conditions et ce sera de même pour la rentrée universitaire qui interviendra samedi prochain, le 23 du mois de septembre en cours. Beaucoup de moyens ont été mobilisés pour la réussite de l'entame de la nouvelle année, a-t-il ainsi rassuré. Sur le plan des infrastructures, le recteur a assuré que pas moins de 3000 places seront disponibles dans les prochains jours au niveau du pôle universitaire de Tamda. Un lot qui sera dégagé à partir des 10 000 places en chantier dans ce pôle qui accueille désormais le plus grande partie des étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Toujours au niveau des infrastructures d'hébergement, il convient de signaler que l'université de Tizi Ouzou est répartie sur plusieurs cités dont, notamment la résidence de Boukhalfa, de Draâ Ben Khedda, de Hasnaoua, M'douha et Oued Aïssi. Des infrastructures qui accueillent toute la communauté universitaire de Tizi Ouzou outre les nouvelles résidences de Tamda. En matière de pédagogie, Bouda n'a pas manqué de signaler l'ouverture de plusieurs nouvelles formations doctorantes. Il en sera ainsi le cas de l'ingéniorat qui sera renforcé par d'autres spécialités en génie civil et génie mécanique. Cette année, l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou fera renaître de ces cendres l'architecture classique. Une spécialité qui participera sans nul doute à l'élaboration d'un meilleur cadre de vie aux citoyens tout en préservant l'architecture traditionnelle. Toujours en matière de nouveauté, il convient aussi de mentionner l'arrivée de tamazight dans la formation des traducteurs et des interprètes avec une filière consacrée à la formation de traducteurs arabe-français-tamazight et arabe-français-anglais. Par ailleurs, l'enseignement supérieur ne peut se passer de laboratoires. Ce qui semble être parmi les soucis des responsables du secteur. À ce sujet justement, Ahmed Bouda n'a pas manqué de noter que l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou possède un énorme potentiel en matière de recherche scientifique mais qui reste hélas pas assez exploité jusqu'à présent. Aussi, pour passer à une vitesse supérieure en la matière, un programme d'ouverture de 32 laboratoires est en perspective. Ce qui représente en tout la moyenne du besoin de l'université de Tizi Ouzou pour atteindre toutes ses performances. Déjà, il y a lieu de signaler la prochaine ouverture d'un plateau technique d'étude physico-chimique dont le dossier est en élaboration. Un dossier où sont estimés les financements nécessaires à l'acquisition de ces équipements, a-t-il précisé. Enfin, il convient également de signaler que l'université de Tizi Ouzou qui se rapproche des meilleures 5000 universités du monde commence juste à se refaire une santé après un long passage à vide. Durant plusieurs années, cette institution du savoir a connu des péripéties et d'énormes difficultés, notamment en matière de sécurité. Ce qui a grandement impacté le volet pédagogique. L'université de Tizi Ouzou a connu une grande insécurité. Des délinquants sévissaient dans les campus et les cités durant des années. Ce qui a poussé les étudiants à tirer la sonnette d'alarme en recourant à des grèves illimitées et des arrêts de cours nuisibles pour leur cursus. Ces dernières années, les pouvoirs publics ont pris de nombreuses décisions dont notamment la dotation des cités et campus de caméras de surveillance afin de traquer tout acte malveillant et représentant un danger pour les étudiants, les enseignants et le personnel. La stratégie porte déjà ses fruits car les étudiants constatent le retour de la quiétude.