Il convient de relever quelques problèmes en suspens qu'il faut impérativement prendre en charge dans les mois à venir au risque de les voir influer sur le déroulement normal de la rentrée universitaire 2008-2009. “Si ces problèmes venaient à être résolus en temps opportun, nous pouvons espérer une rentrée universitaire normale malgré les difficultés liées à la pression des nouveau effectifs”, est-il mentionné dans un rapport présenté par le vice-recteur de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou lors de la dernière session ordinaire de l'APW. Cette université, qui dispose de 35 650 places pédagogiques et un effectif de 41 260 étudiants durant l'année universitaire 2007-2008, attend pour la rentrée 2008-2009, estiment-on dans le même rapport, un effectif de 46 500 étudiants, soit un flux net variant entre 4 350 et 5 350 étudiants à absorber, et selon les résultats du bac de l'année en cours. “Ce flux nécessite évidemment la consolidation des capacités d'accueil de notre université à travers la réception impérative des 4 000 nouvelles places pédagogiques en cours de réalisation au nouveau campus de Tamda, avec toutes les infrastructures d'accompagnement nécessaires”, est-il recommandé dans le rapport de l'université. Les responsables de l'université estiment que l'achèvement à temps de ces infrastructures permettrait logiquement de satisfaire les besoins en infrastructures qui naîtront du taux de croissance des effectifs des étudiants qui sera de l'ordre de 10 à 13%. C'est ainsi d'ailleurs que pour relever ce défi, il est question, notent-on dans le rapport, de demander l'accélération des travaux de la réalisation des 4 000 places pédagogiques du nouveau campus de Tamda, de la bibliothèque, du restaurant central et, bien sûr, des infrastructures d'hébergement prévues sur ce site. Il s'agit là d'une véritable course contre la montre à lancer et d'un défi à relever. Un défi réalisable à condition que l'on ne réédite pas l'expérience de la réalisation des 4 000 places pédagogiques du campus Hasnaoua, un projet dont plusieurs dates ont été annoncées pour sa mise en service avant qu'elles ne soient reportées. Un projet d'ailleurs qui a accusé d'importants retards avant qu'il ne soit enfin inauguré lors de la précédente rentrée universitaire. À ce défi concernant les infrastructures pédagogiques qui s'avèrent être insuffisantes puisque, d'après le rapport présenté, même les 53 amphithéâtres et aussi l'effectif d'encadrement de l'université de Tizi Ouzou ne peuvent répondre aux besoins, un autre défi, à savoir celui de l'hébergement, de la restauration et du transport, attend l'université de Tizi Ouzou. La direction des œuvres universitaires qui héberge 25 000 étudiants, soit 62,3% de l'effectif de l'université, et déjà pas dans les conditions idéales, a avoué le vice-recteur, aura quelque 3 500 nouveaux étudiants à héberger et 800 nouvelles places de restauration à créer. En sachant que les 12 résidences, d'une capacité totale de 21 400 places d'hébergement, que compte Tizi Ouzou, l'équation semblerait difficile à résoudre, mais pourtant n'inquiète pas outre mesure les responsables de l'université qui comptent miser sur le transport universitaire, en renforçant la flotte existante, pour limiter l'hébergement. Et aussi de transformer l'actuel institut d'architecture en nouvelle résidence pour étudiants puisque cet institut sera transféré vers le campus de Tamda. Samir LESLOUS