Après une première édition réussie, le Salon international du bois, menuiserie, équipements et technologie « Algeria woodtech » réinvestit l'esplanade des Pins maritimes, à Alger, où il se reproduit pour la seconde fois consécutive. Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné, hier, à la Société algérienne des foires et exportations (Safex) conjointement par Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (Crea) et Karim Boukadoum, DG de la Safex. L'évènement qui se poursuit jusqu'au 21 de ce mois gagne en épaisseur et voit la participation de nombreux pays étrangers connus pour leurs performances dans l'industrie du bois. Outre l'Algérie, l'on compte à ce rendez-vous la Turquie, la Russie, les USA, la Malaisie, l'Angleterre, l'Allemagne, la France, la Tunisie et le Portugal… Cette manifestation compte soixante-dix exposants, dont des opérateurs algériens. Elle réunit, entre autres, les acteurs des matières premières, des panneaux de bois, de la menuiserie et de l'agencement, des équipements, outillages et machines, ainsi que les industriels de robotisation, automatisation et technologies. Mohamed Amine Bekouche, directeur de CG Com Event et organisateur du salon Algeria Woodtech, rappelle l'importance de la filière bois dans l'économie nationale et cite la présence de nouveaux intervenants spécialisés dans la fourniture de matières premières, notamment le MDF, le mélaminé, les machines fraiseuses et autres outils de nouvelle technologie. Il ajoute que cet évènement économique constitue un point de rencontre entre les professionnels et les acteurs nationaux et internationaux de l'industrie du bois et menuiserie, Kamel Moula relève pour sa part « un nombre important d'opérateurs économiques », qualifiant cette deuxième édition de franc succès. Il signale en outre que les opérateurs économiques nationaux « passent du statut d'importateur à celui de producteur en proposant des produits d'une qualité irréprochable. Les produits made in Algérie n'ont rien à envier aux produits d'importation ; c'est une grande fierté. Nous observons un transfert du savoir-faire dans ce domaine, où, le taux d'intégration est déjà appréciable. Nous nous devons, toutefois, d'accompagner les opérateurs en vue d'atteindre un taux d'intégration beaucoup plus important », souligne encore Kamel Moula qui poursuit : « Le foncier industriel est un véritable écueil qui s'érige sur le chemin des opérateurs économiques. Il constitue un obstacle au développement de l'industrie du bois. La création de la richesse ne peut se faire sans disposer du foncier industriel » et de proposer comme solution : « Les locataires doivent devenir propriétaires pour qu'ils puissent s'épanouir au sein de leurs entreprises. » « Il y a une forte demande sur les produits nationaux. Nous n'irons que progressivement vers l'exportation. Il faudra au préalable atteindre un taux d'intégration plus conséquent, en passant de la phase de l'industrie de transformation vers celle de la production des matières premières », conclut Kamel Moula.