Le projet des 2000 MW de l'énergie solaire de la Sonelgaz semble connaître de nouveaux développements. En effet, la Société de l'engineering de l'électricité et du gaz (Ceeg), filiale de la Sonelgaz vient d'annoncer l'organisation d'une cérémonie d'ouverture des plis des offres financières, concernant le projet des 2000 MW. La cérémonie devra être organisée, aujourd'hui, au niveau de la salle «Aurès» au Centre international des conventions (CIC) «Abdelatif Rahal», selon un communiqué de la direction centrale de la communication de la Sonelgaz. Le même communiqué cite que la cérémonie verra la signature de 15 contrats avec les sociétés, qui ont été retenues à l'issue de la première étape de l'ouverture des plis de l'avis d'appel d'offres, lancé en février 2023. Le communiqué reste, par ailleurs, muet au sujet de l'identité des sociétés et des zones d'implantation des projets concernées par cette cérémonie de signature des contrats. On ne sait pas, non plus, le nombre de stations qui concerne les offres retenues. Il convient, cependant, de rappeler que le service des contrats à la société «Sonelgaz Engineering», qui a à charge la gestion technique du dossier pour le compte de «Sonelgaz-EnR», avait approuvé, suite à l'ouverture des plis en juillet écoulé, 77 offres qui répondaient aux conditions énoncées dans l'appel d'offres. Après un silence de près de trois mois, la commission à charge de l'évaluation, vient d'annoncer l'organisation d'une cérémonie de signature de contrats avec 15 sociétés retenues. Il s'agit, vraisemblablement de l'achèvement du traitement d'une partie des offres retenues initialement, alors que le reste devra, visiblement, patienter quelque temps encore pour être fixé. Cela, sans parler du fameux projet de la société Shaems «Solar 1000», plus ancien que le projet des 2 000 MW de Sonelgaz, qui n'a toujours pas connu d'avancées notables, malgré la consistance du dossier présenté alors et les études techniques réalisées par l'équipe précédente. À ce propos, il est important de rappeler les propos du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab qui avait, lors de la cérémonie d'ouverture des plis des offres des 2000MW, en juillet dernier à El Aurassi, affirmé que «le projet Solar 1000 de la société Shaems verra, en septembre, l'ouverture des plis» et que «le cahier des charges pour la réalisation de ce projet exige un taux d'intégration nationale de 35% au minimum». Il convient de souligner que le dossier des EnR en Algérie suscite autant d'intérêt que d'engouement de la part des opérateurs nationaux, que ceux étrangers. Néanmoins, le lancement de ce deuxième projet en date, a permis de constater l'étendue du potentiel expertise et savoir-faire, acquis par les sociétés algériennes, en dehors de tout projet lancé concrètement en Algérie. Toute une industrie des En, autour du photovoltaïque, a fleuri grâce aux effets d'annonces des projets du secteur depuis 2011. Des opérateurs et des hommes d'affaires se sont lancés, depuis, dans des investissements importants autour de ce projet, qui tarde à voir le jour. Des expertises ont également vu le jour, avec une panoplie d'offres et de prestations fournies avec, en grande majorité, une expertise qui n'a rien à envier aux grandes firmes internationales spécialisées dans le secteur des énergies renouvelables. Et puis, il y a aussi cette industrie qui commence à prendre forme, pour accompagner également le programme de la transition et de l'efficacité énergétiques, notamment pour ce qui est de la mise en conformité et de la rénovation énergétique du bâtiment et autres édifices publics, notamment. Dans ce décor planté, les pouvoirs publics, notamment le secteur de l'énergie et des mines et celui de l'environnement et des énergies renouvelables, semblent être à la traîne et carrément dépassés par les évènements.