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«Mazel kayen l'espoir»
Cheb Hasni, 29 ans après son assassinat
Publié dans L'Expression le 28 - 09 - 2023


De sa voix si exaltée, fredonnant une des poésies tout aussi exaltantes et loin d'être aguichantes, le roi du romantisme chante toujours, fredonnant l'espoir. Déclamant le réalisme du romantisme, tout comme l'a écrit dans les fascicules écrits, par le roi du romantisme allemand, Novalis, ou encore Georg Philipp Friedrich Freiherr, Hasni est toujours vivant, tout comme l'est toujours cet écrivain allemand, Georg Philipp Friedrich Freiherr ou encore Novalis. Les deux hommes partagent plusieurs points communs, dont principalement le romantisme ouvert à la réalité du monde. Les deux hommes sont décédés à la fleur de l'âge laissant, tous les deux, un large répertoire à la fois artistique, poétique et idéologique. Si Georg Philip Friedrich Freiherr continue à subjuguer les chercheurs spécialisés, il en est de même pour le rossignol, Cheb Hasni. Bien mieux, Hasni est considéré comme le Che Guevara algérien qui s'est imposé dans son combat en luttant contre le langage des armes et le discours intégriste terroriste avec une arme bien fatale, l'espoir, l'amour et le romantisme dégoulinant de partout. 29 ans après son assassinat, Hasni chante encore, exhortant à l'amour et au bien-être social. Le rossignol est toujours vivant. Sinon comment interpréter le fait que ses chansons soient touours d'actualité dont la poésie est répétée aussi bien par les jeunes actuels ou encore par les anciens, qui étaient jeunes, eux aussi, pendant que Hasni présidait les hit parade? Obnubilés eux aussi par l'espoir, les Algériens de l'Est, de l'Ouest, du Nord ou encore du Sud ne sont pas dépassés par cette foule d'événements qui se sont succédés. Ils ne sont pas non plus prêts à oublier l'oeuvre de Hasni, qu'ils continuent à fredonner aussi bien lors des moments de crises se corsant, en chantonnant à mi-voix la chanson de l'Espoir que lors des moments de gaieté et de joie, en chantant n'importe quelle chanson du défunt, pour peu qu'elle soit du Hasni. L'Algérie, ayant traversé une crise marquée par une décennie triédrique imposée par la sinistre nébuleuse terroriste, est restée debout grâce à l'engagement de ses enfants, hommes et femmes, qui ont, malgré la menace, fait face à cette horde d'enturbannés aux crânes imperméables et hostiles, résistant au savoir, à la science, la littérature, la recherche, en un mot au progrès et à l'amour. Pis encore, ces sybarites d'un autre âge s'en sont violemment pris aux intellectuels et à l'intelligentsia, en ouvrant la longue liste des martyrs de la démocratie, guidée par le journaliste écrivain Tahar Djaout assassiné, sous les regards de sa famille, à la fin du mois de mai 1993. Au summum de ses atrocités, le sinistre groupe armé du GIA a, dans le sillage de ses actions terroristes, attaqué des artistes. Triédrique a été le mois de septembre 1994, mois durant lequel les portes de l'enfer ont été ouvertes et marquées par l'assassinat de Cheb Aziz à Constantine, de Hasni à Oran et de l'enlèvement, en Kabylie, du rebelle, Matoub Lounès. Cet événement est, chez l'ensemble des Algériens, placé sous les deux signes: «Non à l'oubli» et «Hasni restera toujours vivant dans nos coeurs». À Oran, le discours à tenir n'est pas orienté ni n'est guidé par une quelconque officine. Les jeunes des années 1990, donnant le signe d'un début de vieillesse, gardent intacts les souvenirs de leur jeunesse platonique qu'ils ont vécue, tout en livrant une totale guerre existentielle en résistant, faisant face à l'avancée rampante du terrorisme aux allures n'ayant rien d'ordinaire ni aucun autre dessein que de plonger dans le chaos cette terre sainte et bénie par le sang des martyrs de la Guerre de Libération nationale. Hommes libres ou encore amazighs qu'ils étaient et qu'ils seront toujours, ces hommes et ces femmes, dont Hasni, n'ont pas cédé. Ils n'ont pas non plus lâché, en dépit de toutes les menaces les poursuivant de jour comme de nuit, dans leur sommeil ou encore dans leur éveil, sur les marchés ou encore à leurs domiciles. Ces hommes et ces femmes ont résisté. Hasni a chanté. Ses voisins de l'avenue Canastel, à Gambetta, le croisaient très souvent dans ce quartier où il a fini ses jours lorsqu'un chasseur de lumières l'a apostrophé sur cette avenue même, en ce 29 septembre 1994; pointant son arme contre le chanteur et tirant à bout portant sur lui, le laissant gésir dans une mare de son sang, abandonnant par là même le peuple algérien, certes dans le désarroi, mais plus que déterminé à aller de l'avant dans sa résistance, en psalmodiant l'hymne cher du chanteur qu'il n'a eu de cesse de renouveler à chacune des étapes de l'histoire contemporaine de l'Algérie, l'Espoir. Dans l'une d'entre elles, marquée de son empreinte le jour de la célébration du recouvrement de l'identité et de la souveraineté nationales, le 5 Juillet 1993. Ce jour-là, Hasni a bravé tous les interdits en se produisant, au stade du 5 Juillet, tout au long de la nuit du 4 jusqu'au matin du 5 Juillet, réitérant le précepte de la nécessité de l'Espoir. «Chante-leur Matoub. Un poète peut il mourir? s'est demandée la voix féminine de l'oeuvre de Matoub, éditée en plein bouillant été 1991. Depuis 1994, Hasni chante toujours à telle enseigne qu'il a instauré la «Hasni mania».

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