Sportif de haut niveau, quatre fois champion d'Afrique de handball avec l'Equipe nationale drivée, à l'époque, par Aziz Derouaz, Nadir Larbaoui que beaucoup d'Algériens connaissent et apprécient les qualités d'athlète et de cadre compétent, a réussi une belle carrière de diplomate. Respecté par ses confrères du monde entier pour sa maîtrise des sujets dont il a la charge et pour son patriotisme chevillé au corps, Larbaoui est également un homme affable, un trait de caractère qui va très bien avec le métier qu'il a exercé de nombreuses années. Ceux qui le connaissent retiennent de l'homme sa grande facilité à établir le contact et sa capacité phénoménale à retenir l'attention de son interlocuteur. Quel que soit le sujet, Larbaoui parvient toujours à trouver les mots qui relèvent le niveau des débats et installe son auditoire dans une posture d'auditeur attentif. Il l'est lui-même justement. Et c'est la principale qualité qui lui a permis de percer dans le difficile métier de la diplomatie. Encore plus lorsqu'il a exercé en Egypte au coeur d'une Ligue des Etats arabes, où le diplomate a besoin de toutes les ressources pour faire avancer son argumentaire. En dix ans d'exercice dans le temple de la Ligue arabe et en tant qu'ambassadeur d'Algérie en Egypte aux durs moments de la crise de 2009, l'actuel directeur de cabinet à la présidence de la République a su tirer son épingle du jeu. Il n'était pas évident de lui trouver un remplaçant, pour la simple raison que son bilan parlait en sa faveur. La voix de l'Algérie était écoutée par ses pairs arabes, même au plus bas de l'activité diplomatique de l'Algérie. Maintenant à bout de bras la question de la Palestine occupée, Nadir Larbaoui a aussi su déjouer les velléités anti-algériennes de la part de certains Etats. Il a pris une part importante dans le succès du Sommet d'Alger de la Ligue des Etats arabes. Le président de la République s'est appuyé sur son expertise et sa compétence pour mener les débats et amener les présidents et rois arabes au résultat que l'on sait. Réactif et judicieux dans ses conseils, il a fait montre d'une efficacité très remarquée par le chef de l'Etat, ainsi que par les autres participants au Sommet. Cette expérience arabe n'est pas la seule dans la carte de visite du directeur de cabinet du président de la République. Les deux ans passés à New York en qualité de représentant de l'Algérie à l'ONU lui auront permis d'exercer ses talents de diplomate au plus haut niveau. Et c'est dans cette posture qu'il a, à de très nombreuses reprises, damné le pion au représentant du Maroc, Omar Hilale, sur la question du Sahara occidental. Le siège de l'ONU a souvent été le théâtre de joutes verbales qui mettaient systématiquement l'Algérie en lumière et ridiculisait le Maroc. Rentré au pays, le sportif de haut niveau, au temps glorieux du handball national qui trônait sur toute l'Afrique, n'a rien perdu de son dynamisme et son accès à la présidence de la République, en qualité de directeur de cabinet n'est pas un fait du hasard. Le chef de l'Etat qui reconnaît en Nadir Larboui, le cadre intègre, honnête et compétent, sait certainement sa grande capacité de travail et son esprit de synthèse. Après une aussi longue carrière dans la diplomatie, l'homme a acquis le sens de la rationalité et des priorités. Chargé d'une aussi importante mission à la tête d'une douzaine de conseillers techniques, Larbaoui s'engage dans une voie inédite dans sa carrière de responsable. Il en a l'étoffe et les moyens intellectuels, mais aussi des qualités humaines qui lui permettront de driver une nouvelle équipe, à laquelle est confié un travail colossal.