Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi, hier une importante quantité de psychotropes s'élevant à 52 800 unités de marque Pregabaline de 300 g dissimulées dans un véhicule, à El Oued. Une prise qui donne froid dans le dos. Cette opération, effectuée avec beaucoup de professionnalisme n'est pas la première genre. Cette wilaya semble une véritable plaque tournante de ce trafic, du fait de sa proximité des frontières. Précédemment le mois d'août dernier, lors d'une opération similaire, 449 415 psychotropes soit près d'un demi-million, ont été saisis lors d'une opération conjointe menée par la brigade mobile relevant de l'inspection divisionnaire des douanes de la wilaya d'El Oued, en coordination avec les éléments de l'Armée nationale populaire et de la Gendarmerie nationale. Cette opération, comme la première a été menée suite à l'exploitation, par les services de la douane, d'informations sécuritaires faisant état d'une énorme cargaison de psychotropes devant transiter par une zone désertique, près de la localité de Mih Moulahoum, dans la commune de Mih Ouansa (30 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya d'El Oued). Plus tôt, les mêmes services avaient saisi 367 500 psychotropes, suite à un mouvement suspect de trafic de psychotropes, au niveau de la daïra de Robbah (10 km au sud du chef-lieu de la wilaya), pour ne citer que ces exemples récents. Depuis 2017, année où ce trafic a pris un virage dangereux cette substance chimique, consommée principalement par des jeunes, a dépassé les 50 millions d'unités, saisies par les forces de sécurité, tous corps confondus, notamment par les forces de l'Armée nationale populaire (ANP). La ville surnommée la Cité aux 1 000, coupoles, de par sa situation géopolitique qui prévaut dans la région du Maghreb et aussi du Sahel, est devenue une zone ciblée par les narcotrafiquants. Elle subit également les retombées des conflits politico-sécuritaires qui persistent dans les pays voisins, à l'image de la Libye, permettant ainsi l'émergence du trafic de drogues, car il ne s'agit pas seulement de psychotropes, mais aussi de kif traité et de cocaïne. Sa situation géographique offre aux trafiquants une aubaine pour introduire les drogues, vu sa bande frontalière avec la Tunisie et sa proximité de la Libye. Les drogues transitent via cette zone pour être écoulées dans le pays. Ce sont des quantités énormes saisies par l'ANP chaque semaine et les communiqués du ministère de la Défense nationale rendent compte de chiffres alarmants.