L'Algérie est un acteur essentiel en ce qui concerne l'interdiction des armes chimiques, des armes de destruction massive en général. Ce qui justifie son statut de « pays exportateur net de paix». Elle en a grandement souffert. Les essais nucléaires menés sur son territoire par l'ex- puissance coloniale sont des traumatismes permanents. Des plaies non cicatrisées. Des « milliers d'Algériens » en gardent des séquelles en plus de leurs effets désastreux sur l'environnement. De ces conflits, de ces guerres qui ont fait des millions de victimes. De l'utilisation du gaz moutarde au napalm puis à l'arme nucléaire, l'homme a franchi des étapes qui lui ont permis d'affûter sa technique de destruction massive des populations. L'Algérie en a payé le prix fort. Elle est aujourd'hui, tout naturellement, à la pointe du combat pour l'éradiquer. Le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac), Fernando Arias, qui a été reçu, lundi dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, le confirme. Il a indiqué que l'Algérie était un pays « actif » dans le domaine du désarmement. « Nous avons travaillé pendant 26 ans pour la destruction de toutes les armes chimiques déclarées dans le monde (et) terminer cette grande tâche cette année. 70000 tonnes des plus dangereux poisons dans le monde ont été détruites sous la supervision de l'organisation, grâce au soutien des 193 Etats membres, dont l'Algérie qui est un pays actif et positif dans le domaine du désarmement », a souligné le patron de l'Oiac qui a mis en exergue la convergence de vues entre lui et le patron de la diplomatie algérienne. Nous avons échangé de façon « très ouverte et très amicale », révèlera-t-il, concernant le besoin « de travailler ensemble pour garantir la paix et la sécurité dans le monde ». J'espère que l'Algérie continuera à avoir un rôle positif au sein de l'Oiac « pour affronter les grands défis auxquels nous devons faire face », a ajouté le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. À ce titre, il faut rappeler l'Algérie, en la personne de sa représentante permanente auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac), l'ambassadrice Salima Abdelhak, a été élue au titre de la région Afrique, au poste de vice-présidente de la 5e Conférence de révision du fonctionnement de la Convention sur les armes chimiques, qui s'est déroulée du 15 au 19 mai à La Haye aux Pays-Bas. Une élection qui a couronné ses efforts ininterrompus en faveur du désarmement global et de son rôle important dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Il faut savoir aussi que l'Algérie a également assuré les fonctions de vice-présidente au sein du groupe de travail à composition non limitée chargé de la préparation de la 5e Conférence en question qui se tient chaque cinq ans, avec pour objectif d'évaluer le bilan et les acquis de la Convention et de concevoir une vision stratégique pour les cinq prochaines années, à la lumière des nouvelles menaces et défis en matière de sécurité sur la scène internationale. L'Algérie avait été élue six mois auparavant, fin novembre 2022 au poste de vice-présidente de la 27e session de la Conférence des Etats parties à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (Ciac). Autant d'élections qui attestent de son militantisme remarquable en faveur de la paix dans le monde.