La série noire pour Sonelgaz Bouira continue, orchestrée par le même groupe de malfaiteurs qui a pris pour cible, à travers des actes criminels, ses lignes électriques. La seule différence, cette fois, c'est qu'au vol de 720 m de câbles électriques commis dans la nuit du 2 au 3 octobre, s'ajoute de façon tout aussi condamnable, le vol de deux disjoncteurs reliant des lignes de basse tension aux postes transformateurs. Comme la distance entre les deux lieux où se sont produits les deux vols est assez grande, le vol des disjoncteurs se passant à Ouled Béchkir (Bechloul), et celui des câbles électriques à El Mergheb (Aïn Turk), on peut émettre trois hypothèses. Premièrement : il peut s'agir de deux groupes travaillant sous les ordres d'un chef. Deuxième : le groupe dispose d'assez d'hommes pour mener simultanément de front deux opérations de ce type en deux endroits différents. Enfin, dernière hypothèse : le groupe n'est pas assez important, le vol ne devant pas rapporter de grosses sommes, mais dispose de moyens de déplacement rapides qui lui permettent de couvrir une pareille distance en une demi-heure. D'ailleurs, le communiqué ne précise pas l'heure des deux vols. Ce qui laisse au groupe de la troisième hypothèse largement de marge de manœuvre pour opérer en toute tranquillité. Il reste à s'interroger sur les mobiles de ces actes qui depuis le début du mois de mai se répètent un peu partout dans la wilaya, causant de grands désagréments aux clients de Sonelgaz et d'inestimables dommages à cette dernière. Le vol, bien sûr. La fréquence de ces actes répréhensibles le laisse croire. Mais d'autre part, comment croire que derrière ces vols ne se cache pas une volonté coupable de nuire à une entreprise bien portante ? Lequel cas, l'acte de vol se transformerait en acte terroriste. Qu'on en juge. Celui Ouled Bechkir dans la daïra de Belchloul a privé 60 clients d'électricité, alors que celui d' El Megheb, dans la commune d'Aïn Turk a plongé 20 habitants de ce lieudit dans le noir. L'étonnant est que, malgré le caractère répétitif de ces vols, leurs auteurs (ou leur auteur, ça aussi, c'est une hypothèse parfaitement plausible) courent toujours.