Avions, navires et véhicules sont sous la loupe des employés des centres de contrôle sanitaire aux frontalières. Objectif: contrer une éventuelle invasion des punaises de lit, qui fait actuellement des ravages dans l'Hexagone. Tout est passé au peigne fin, notamment au niveau des aéroports, et à bord des avions, comme le montrent de nombreuses images relayés sur les réseaux sociaux. La question est en effet prise au sérieux par les hautes autorités du pays, ayant décidé de mettre en oeuvre une série de mesures draconiennes afin de prévenir toute intrusion de l'insecte ravageur, compte tenu du trafic intense entre le pays et la France. Un communiqué rendu public, jeudi, par le ministère de la Santé, faisait en effet état d'une note émise mardi dernier par les services concernés. Ladite communication prévoit «des mesures préventives afin d'éviter tout développement épidémique lié à la propagation d'insectes nuisibles tels que les punaises de lit, qui constituent une menace pour la santé publique, et ce, au niveau des points d'entrée, en application du Règlement sanitaire international (RSI) et des missions des centres de contrôle sanitaire aux frontières», a souligné la tutelle dans son communiqué. «En application du RSI et des missions des centres de contrôle sanitaire aux frontières, et pour prévenir toute propagation épidémique ou autre menace, le ministère de la Santé a procédé, en coordination avec les différentes autorités compétentes, à l'activation du système de vigilance sanitaire à travers la publication d'une note contenant une série de mesures préventives à adopter pour éviter tout développement épidémique lié aux insectes nuisibles tels que les punaises de lit, qui constituent une menace pour la santé publique, et ce, au niveau des points d'entrée», précise la source. «Il s'agit notamment, d'assurer le contrôle sanitaire des avions, des navires et des véhicules et leur désinfection en cas de risques relevés par les employés des centres de contrôle sanitaire frontaliers, le renforcement du contrôle épidémiologique, le nettoyage et l'assainissement régulier des aéroports, des ports et des sites terrestres». «Le contrôle et la désinfection des bagages et des marchandises susceptibles de contenir des insectes nuisibles, la fourniture d'informations sanitaires aux voyageurs, outre la nécessité d'une coordination étroite et continue avec tous les secteurs opérant sur les points d'accès aériens, maritimes et terrestres», ont été également retenues comme mesures de lutte. À cet égard, le ministère a souligné «la nécessité d'appliquer strictement la note ministérielle n° 24 du 3 octobre 2023, en prenant soin d'informer la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé de toutes les restrictions qui pourraient entraver la mise en oeuvre des directives contenues dans ladite note». Le communiqué est tombé 48 heures après les déclarations du ministre du secteur, Abdelhak Saïhi, ayant démenti la présence de punaises de lit en Algérie. La tutelle s'est ainsi employé à rassurer les citoyens, au sujet de cet insecte qui a envahi non seulement de nombreuses villes françaises, mais aussi alimente les débats et fait la Une de la presse internationale, notamment du fait que l'Hexagone s'apprête à accueillir, en juillet prochain les jeux Olympiques de 2024, à Paris.