Bilan n Sous l'effet d'agents nuisibles tels que les bactéries, les rongeurs, les criquets-pèlerins et les moisissures de détérioration diverses, 30% de la production agricole de l'Algérie sont perdus. Il s'agit, là, du triste constat fait hier par M'barek Guendezi, directeur-général de l'Institut national de la protection des végétaux (Inpv), dans son allocution d'ouverture des 6es journées scientifiques des techniques phytosanitaires auxquelles sont conviés plus de 70 spécialistes. Ces pertes causées par des particules nuisibles représentent au moins le tiers du total de la production agricole globale estimée à 600 milliards de dinars. Cette rencontre a pour objet de faire le point sur les progrès accomplis par les chercheurs et les industries phytopharmaceutiques dans le domaine de la lutte contre les organismes et agents nuisibles qui sont essentiellement les criquets-pèlerins, le bayoud, la punaise des céréales et le moineau espagnol qui affecte également les céréales et les autres productions. Pour faire face aux maladies ravageuses, un système d'information préventive par l'alerte précoce a été mis en place récemment par l'Inpv pour prévenir les agriculteurs des méfaits des maladies à caractère épidémique. Selon les explications de l'Institut, l'alerte précoce est basée sur un système de surveillance axé sur trois dimensions, à savoir l'état biologique de l'entité épidémique, l'observation de la phénologie des cultures sujettes aux épidémies et l'analyse des prévisions. Ce système consiste, selon les mêmes explications, à collecter, traiter et diffuser l'information au moment opportun. Le contrôle phytosanitaire frontalier et interne contribue également à la prévention et à la lutte contre ces fléaux qu'il empêche de se propager à d'autres régions à l'instar de la maladie du bayoud qui affecte plus de deux millions de palmiers dattiers. De l'avis du secrétaire général du ministère de l'Agriculture «l'adhésion prochaine de l'Algérie à l'OMC est de nature à impliquer les secteurs agricoles (tous corps confondus)». Il a ensuite évoqué le rôle des inspections phytosanitaires des wilayas qui ont pour principale mission de contrôler la qualité technique et sanitaire des semences et plans produits sur le territoire national. L'objectif est d'empêcher les organismes dangereux de se multiplier et de se propager. Parmi ces organismes nuisibles, on peut citer le pou de Sanjosé et le cochelet qui pèsent sur la survie des jeunes plants de pommier et de poirier ainsi que le bayoud du palmier dattier qui menace les palmeraies du Sud-Est algérien. Le secrétaire général du ministère a plaidé pour la veille phytosanitaire aux frontières afin d'empêcher l'introduction en Algérie de ravageurs dangereux pour les cultures qui peuvent être véhiculés par les denrées et les produits végétaux. Il y va de la sécurité alimentaire de tout le monde, a-t-il ajouté.