La commune de Tibane, située sur les hauteurs de la vallée de la Soummam, a vécu la journée de vendredi dans une ambiance qui n'a d'égale que la joie suscitée par l'événement du jour, une manifestation sportive nationale, la première du genre, organisée par le CSA Olympique Tibane. Elle a été un véritable succès, autant sur le plan de la qualité et le nombre de concurrents que sur celui de l'organisation. «C'était un succès à 100%. Les participants sont venus de 28 wilayas, ils étaient plus de 400. Ils étaient tous aux anges ! Franchement, il n'y avait pas un seul concurrent qui n'ait pas été ravi de cette première expérience pour le CSA Olympique Tibane», a indiqué Laziz Tamazouzth sur sa page facebook. Une appréciation qui n'est pas unique en son genre puisque des centaines de personnes ont réagi dans le même sens. Sous la houlette de Saïda Idjakirène, une femme dynamique et surtout douée d'un sens de l'organisation exemplaire, l'événement, qui s'est déroulé sur un tracé qui marque la proximité des deux communes, Akfadou et Tibane et surtout les liens forts qu'elles ont toujours tissés entre elles. Du chef-lieu de la commune de Tibane à Tiniri, chef lieu de la commune d'Akfadou, les coureurs ont arpenté une route sinueuse, privée, pour l'occasion, de la circulation automobile durant toute la durée de l'épreuve. Bien que les organisateurs aient été à leur première expérience, tout était parfaitement bien organisé. La présence de nombreux spectateurs, qui n'ont (pas) cessé d'encourager les sprinteurs, a ajouté plus de couleurs à ce rendez-vous. On peut, sans risque de se tromper, dire que le CSA a réussi le pari, à travers cet événement mémorable. Un exploit en somme, Saïda Idjakirene et les jeunes ont marqué l'histoire de cette région par un marathon qui a démarré à 9h 30, de Tibane jusqu'à Tiniri. Des hommes et des femmes de tout âge étaient venus de 34 wilayas. Le vainqueur est originaire de la wilaya de Chlef, avec un record de 24 mn. Les participants sont arrivés la veille à Tibane. Ils ont été hébergés à la salle des fêtes de Mezguoug. Cette manifestation a été marquée par la présence d'une dizaine d'exposants qui ont étalé tout leur savoir-faire en gâteaux, livres, accessoires et bijoux traditionnels…. Parmi eux, une artiste qui n'est pas passée inaperçue, par la qualité des travaux présentés lors de cette manifestation. Depuis son enfance, le dessin est sa passion, son confort psychologique et sa façon d'exprimer tous les sentiments et ambitions qui existent en elle. Mais c'est seulement durant la période de la crise sanitaire qu'elle se révèle au grand public, en participant à diverses manifestations. Elle, c'est Chafia Hamiche née Chabouni, une artiste plasticienne autodidacte. Depuis son enfance, elle faisait de ses croquis un passe-temps. Elle s'occupait beaucoup plus de sa famille et de son métier d'enseignante en sciences naturelles. Avant-hier, elle était là. «J'ai aimé le dessin depuis mon enfance, mais malheureusement j'ai arrêté de dessiner depuis le lycée et je n'avais jamais eu le temps de m'y remettre à cause des études puis le travail et ma vie de famille, mais mon histoire dans le domaine artistique a commencé en mars 2020 au début du confinement. Le monde entier avait passé une période difficile dans l'angoisse et l'incertitude, il fallait trouver quelque chose à faire alors, j'avais commencé à gribouiller avec peu de moyens puis je cueillais des fleurs que je faisais sécher pour les coller et apporter une touche naturelle au dessin et cela donnait de jolis tableaux en 3D», raconte-t-elle, avant d'ajouter : «Puis j'ai ajouté une touche artificielle, par des bouts de tissu avec lesquels je confectionnais de petites robes de jolies princesses et d'autres accessoires et objets que je récupérais ». L'artiste compte également des travaux de recyclage. «Je récupère des matières telles que le plastique, du verre, du carton pour les transformer en œuvres d'art, c'est ma manière de donner aux objets une seconde vie puis réduire les détritus qui polluent notre environnement», conclut-elle. L'art au service de la nature c'est la cause qu'elle essaie de défendre, en sensibilisant les gens à la protection de la nature et l'utilisation des ressources naturelles d'une manière rationnelle et surtout récupérer le maximum de déchets, dans le cadre de l'économie circulaire, pour un développement durable.