50 ans plus tard, presque jour pour jour, les fedayine palestiniens ont démontré, avec l'offensive surprise «Déluge d'Al Aqsa» qui a plongé l'entité sioniste dans la peur et l'affolement généralisé, que la leçon a bien été apprise. Avec des armes fabriquées localement, un entraînement strict des combattants de la brigade Azzedine al Qassem, branche armée du mouvement Hamas, et une farouche volonté d'en découdre avec un ennemi arrogant et présomptueux, la riposte palestinienne a retenti comme un coup de tonnerre pour signifier que, désormais, il faudra compter avec la résistance palestinienne. Pendant des années, l'armée sioniste a attaqué les villes en Cisjordanie occupée, à El Qods-Est où le sanctuaire d'Al Aqsa est quotidiennement souillé par les colons sionistes, tué des Palestiniens jeunes, vieillards, femmes et enfants agressés dans leur maison avant qu'elle ne soit détruite, arrêté sous divers prétextes des centaines d'entre eux pour les incarcérer sans jugement ni aucune autre forme de procès. Autant de crimes et d'exactions que la communauté internationale observe, depuis des années, avec des réactions timides et d'autres hypocrites, appelant à la «retenue» et réitérant comme une étrange litanie «le droit d'Israël à se défendre» contre un agresseur qui, faut-il le leur rappeler, est agressé dans son propre territoire, depuis 1967 et bien avant, si l'on considère les innombrables massacres auxquels s'est constamment livré le sionisme depuis 1948. Désormais, il y aura un avant et un après le «Déluge d'Al Aqsa». Peu importe les réactions doucereuses de certaines capitales, toujours promptes à s'indigner face à ce qu'elles qualifient systématiquement de «terrorisme» palestinien. On est toujours le «terroriste» face aux ennemis de la justice et du droit qui ne connaissent, et ne reconnaissent, que le droit du plus fort. Peu importe, également, le silence lourd de sens ou le pathétique élan des Etats «normalisés» qui ne cherchent pas même à se dédouaner et oublient, manifestement, qu'on ne peut pas tricher avec l'Histoire. Le fait est que la cause palestinienne est revenue avec force sur l'échiquier des enjeux géostratégiques du Moyen-Orient, y compris au regard des alliés et des parrains du sionisme dont l'indignation a toujours été sélective. Quel que soit le sacrifice, librement consenti, la voie est aujourd'hui tracée pour que vienne, enfin, le temps de la justice et du droit.