Quelques jours après l'annonce par l'entité sioniste de mesures illégales prises contre le peuple palestinien pour le «punir d'avoir saisi l'ONU», au sujet de l'occupation des territoires depuis 1967, au mépris des résolutions onusiennes et de la légalité internationale, le Conseil de sécurité des Nations unies a consacré, hier, la réunion-débat publique trimestriel à ces nouvelles exactions. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, en a été le briefer tandis que plusieurs Etats membres sont intervenus pour exprimer leur grave préoccupation face à ce genre de «sanctions punitives», non seulement illégales mais aussi et surtout révélatrices de la politique sioniste dans les territoires palestiniens occupés. Interpellé par l'adoption le 30 décembre 2022 d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de rendre un avis consultatif sur, entre autres données, les conséquences juridiques qu'implique la violation permanente par l'entité sioniste du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, son occupation, sa colonisation et son annexion toutes illégales, l'entité sioniste n'a pas trouvé mieux que d'annoncer une taxation supplémentaire des ressources déjà fortement pillées de l'Autorité palestinienne. Cette résolution a été adoptée par 87 voix, certains pays arabes et africains s'étant singularisés en choisissant l'abstention ou le silence. Le 6 janvier, le gouvernement Netanyahu a donc fait état de ces «mesures prises» contre l'Autorité et les ONG, notamment onusiennes, travaillant en Cisjordanie, suscitant la «profonde préoccupation du SG de l'ONU. Dans une prompte réaction, 40 pays dont l'Algérie ont alors délivré un communiqué pour condamner cette dérive de «mesures punitives contre le peuple palestinien, ses dirigeants et la société civile», tout en exigeant leur annulation immédiate. Le débat d'hier aura pour principal impact de maintenir la pression sur l'entité sioniste, tout en soulignant l'attachement de la communauté internationale à l'incontournable solution de deux Etats ainsi qu'à l'exigence d'un arrêt immédiat de la politique de colonisation brutale et systématisée que mène depuis des années l'Etat hébreu, dont les forces armées multiplient les exactions quotidiennes envers la population palestinienne. C'est ainsi que les participants mettront l'accent sur la nécessité d'un arrêt des expulsions et démolitions des maisons et autres lieux cultuels palestiniens, aussi bien musulmans que chrétiens, Masafer Yatta en étant l'exemple le plus significatif au point de susciter une indignation internationale lorsque l'entité sioniste a balayé des villages pour installer une zone de tir!La violence meurtrière des forces sionistes dont des Palestiniens payent le prix fort au quotidien sera également pointée du doigt, sachant que 14 martyrs dont 4 âgés de moins de 18 ans sont tombés en une dizaine de jours, et elle montre combien le sionisme reste sourd aux condamnations qui émanent de partout, tant il est convaincu que ses réseaux à travers le monde constituent sa principale parade. Rappelons que c'est la seconde fois en ce mois de janvier que le Conseil de sécurité de l'ONU se penche sur la Palestine, le 5 janvier ayant vu une réunion identique consacrée à la prise d'assaut de la mosquée Al Aqsa par un ministre extrémiste du gouvernement ultra sioniste que conduit Netanyahu.