L'Algérie qui prend le virage vers la quatrième révolution industrielle, déploie une feuille de route dont le principe consiste à n'exclure personne du processus de généralisation des technologies de l'information et de la communication (TIC). Parmi les objectifs retenus dans cette démarche figure la garantie d'un service public intégré, de qualité, via différents canaux et modèles innovants, alliant modernité et efficacité. L'enjeu demeure celui de faire des TIC un puissant levier du développement économique national, tout en veillant à protéger les droits des citoyens et à faire valoir les valeurs de notre société dans le nouveau monde virtuel. L'approche se veut donc égalitaire. Les indicateurs de croissance des services postaux algériens offrent, les premiers, un aperçu de cette politique volontariste et qui a pour principe d'offrir un service de qualité partout et pour tous. N'est-ce pas que le nombre de bureaux de poste fixes disséminés à travers le territoire national est de près de trois fois supérieur à celui des communes. Ces bureaux seront au nombre de 4 240 en 2024 avec en appoint plus d'une centaine de bureaux itinérants. Idem pour les GAB ou guichets automatiques de paiement dont le nombre est en passe d'atteindre les 3 400. En fait, ces chiffres rendent compte du rôle de l'opérateur public dans la généralisation de l'inclusion financière. Algérie poste facilite ainsi l'accès aux différents services financiers grâce à son réseau d'agences, ses 22 millions de comptes CCP et ses 12 millions de cartes magnétiques. Rappelons ici que les opérations effectuées via la carte monétique d'Algérie poste Edahabia sont passées de 5 millions en 2020 à 50 millions d'opérations en 2023. Toutefois, c'est à travers la modernisation et le développement du réseau Internet national-fixe et mobile- que se traduit le plus cette volonté de ratisser large et de n'exclure personne des bienfaits de la technologie. D'ailleurs et selon un dernier rapport de l'UIT, l'Algérie figure en bonne place dans un listing comparatif avec les pays les plus riches du continent africain, à savoir ceux de l'Ocde. Ce rapport de l'UIT est relatif à la moyenne de consommation du volume mensuel de la data, via l'Internet mobile, dans ces pays. Il en ressort que l'Algérie se défend bien en matière de consommation de data. Sur le front de l'Internet, les pouvoirs publics ont fait face à deux défis: connecter les non-connectés en développant le réseau, et migrer du cuivre vers la fibre optique en modernisant l'ancien réseau. Le secteur a alors misé sur le nombre d'abonnés et non pas seulement les accès existants, d'où un engagement sur trois fronts: primo, fournir la technologie en tout lieu, deuxio, la proposer à un prix accessible à tous, et tertio, encourager les familles à opter pour l'abonnement. Ils seront bientôt 6 millions de foyers à être abonnés à Internet. L'offensive numérique est l'affaire de tous, a rappelé le ministre de la Poste et des Télécommunications Karim Bibi-Triki. C'est dans ce sens que La Haut-commissaire à la numérisation avec rang de ministre, Meriem Benmouloud, a reçu, à Alger, le président de l'Observatoire national de la société civile (Onsc), Noureddine Benbraham, accompagné des membres et des cadres de l'observatoire. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont évoqué «les moyens de renforcer la coopération et le partenariat entre les deux instances en matière de numérisation, notamment à travers la concrétisation des principes de la citoyenneté numérique», la prise en charge des préoccupations du citoyen était au centre de ce face-à-face entre Benmouloud et Benbraham.