L'Algérie n'a pas caché son ambition de devenir un «pôle phare» et par conséquent un «pays fiable» dans la production et l'approvisionnement de l'énergie électrique. En témoignent les discussions sur la coopération dans le domaine de l'électricité, sur l'interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens et les échanges transfrontaliers que l'Algérie et l'UE ont convenu d'accélérer lors de la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) qui s'est tenue le 5 octobre à Bruxelles. Une expérience attestée dont pourrait profiter l'Afrique. Certains pays ont manifesté leur intérêt. Des coopérations se profilent. À ce propos, le P-DG du Groupe Sonelgaz, Mourad Adjal a reçu, lundi à Alger, l'ambassadeur d'Ouganda en Algérie, Jhon Chrysostom Alintuma Nsambu, avec lequel il a examiné les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'électricité. Quelle est la teneur de leurs échanges? «Les deux parties ont tenu une séance de travail consacrée aux moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la production, le transport et la distribution de l'électricité, en plus de la commercialisation des équipements d'électricité et de gaz, ainsi que la formation», a indiqué le groupe public dans un communiqué. L'ambassadeur ougandais a exprimé «le souci de son pays de tirer profit des expertises dont disposent Sonelgaz dans le domaine de la production, de transport et de distribution de l'électricité, ainsi que des équipements et du matériel destiné au secteur de l'électricité, fabriqué au niveau des unités industrielles du groupe», a ajouté la même source. Le P-DG de Sonelgaz a affirmé de son côté l'attachement de son Groupe à renforcer les relations de partenariat avec la République ougandaise, et ce, dans le cadre de l'ouverture du groupe sur les marchés africains, évoquant également la disponibilité du groupe et sa capacité à répondre aux besoins et aux demandes présentés par la partie ougandaise concernant les différentes activités de production, de transport et de distribution de l'électricité. Le même jour, des cadres de la Société «Electricité de Guinée» (EDG) ont affiché, un grand intérêt pour le partenariat et la coopération avec les opérateurs algériens, dans divers domaines de l'industrie électrique et des systèmes d'efficacité énergétique lors d'une rencontre d'affaires avec les cadres de l'opérateur économique Gisb Electric de Mostaganem. «Nous avons eu un échange fructueux avec les opérateurs algériens qui ont une expérience dans le domaine de l'électricité, à savoir Maghreb Lampes (filiale de Gisb) et nous allons effectuer des visites techniques et s'enquérir des équipements et de l'expertise dont dispose nos homologues algériens pour améliorer la qualité de nos services», a déclaré le directeur général adjoint, chargé de l'exploitation de l'EDG, Fodé Soumah. Le patron de Maghreb Lampes, Mohamed Djilani Koubibi a indiqué de son côté que son complexe industriel est intéressé par le renforcement de la coopération avec des opérateurs économiques de l'Afrique de l'Ouest, notamment pour fournir aux entreprises de l'énergie tous leurs besoins en matière de produits électriques et matériels d'éclairage et différents systèmes d'énergie, y compris ceux des énergies renouvelables. Une coopération qui s'est esquissée lors d'une rencontre d'affaires restreinte algéro-sénégalaise, qui s'est tenue le 12 juillet 2021 à Mostaganem. Des opérateurs économiques nationaux, publics et privés, avaient souligné, à cette occasion, l'existence d'opportunités prometteuses en Algérie, pour exporter de la technologie et de l'industrie électrique algériennes aux pays de l'Afrique de l'Ouest. Une région, dont la superficie dépasse 5 millions de kilomètres carrés, où vivent 390 millions d'habitants, et où la couverture des besoins en énergie électrique ne dépasse pas 40%. L'Algérie qui produit actuellement un taux d'électricité estimé à 25000 mégawatts (MW) peut répondre à cette «carence».