L'Algérie est, depuis peu, sous les projecteurs des grandes institutions et organismes internationaux, disséquant les moindres évolutions macroéconomiques et scrutant les différents programmes touchant à de multiples secteurs d'activités. Les transformations majeures induites par la géopolitique en Ukraine et, dans une moindre envergure, la pandémie mondiale de Covid-19, ont bouleversé l'ordre mondial, notamment dans son volet énergétique. L'Occident en général, dont Europe, à la recherche de nouveaux fournisseurs énergétiques, pour remplacer le gaz russe, entre autres, ont favorisé l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène mondiale de l'énergie. C'est, en gros, l'esprit du rapport que viennent de publier The Wall Street Journal, Energy Capital & Power et The Global Energy Monitor, qui dissèquent l'état des lieux du secteur de l'énergie, notamment des hydrocarbures dans le monde. À ce propos, les deux organismes mettent en lumière les accélérations survenues dans le développement des capacités de production, que les experts inscrivent au registre de la sécurité énergétique des pays européens et de la satisfaction de la demande mondiale. Dans ce sillage, l'Algérie est citée, à travers ses importants investissements consentis, en vue d'accroître les capacités de production proportionnellement à la demande croissante de l'Union européenne. «Les événements géopolitiques récents ont entraîné un changement dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et, alors que les pays recherchent des approvisionnements alternatifs en gaz, l'Algérie apparaît comme une opportunité d'investissement stratégique», note le rapport du Wall Street Journal, qui place l'Algérie au cinquième rang des pays exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL). Le journal cite également les nombreuses infrastructures d'exportation, reliant les gisements de gaz terrestres du pays à des pays comme l'Italie et l'Espagne, annonçant une augmentation prévisionnelle de 36% de la demande mondiale de gaz, pour atteindre 5 460 milliards de mètres cubes d'ici 2050. Le journal estime que tous les regards restent tournés vers le GNL algérien, qui a vu une évolution des investissements dans les infrastructures d'exportation, en l'occurrence les pipelines et les terminaux, qui devraient accroître les rendements élevés pour les sociétés énergétiques. Le journal poursuit en qualifiant l'Algérie de fournisseur fiable. «L'Algérie est devenue une source alternative d'approvisionnement en gaz pour les pays européens», note le rapport du Wall Street Journal. Dans ce cadre, il est également fait état d'efforts incommensurables conjoints entre les sociétés énergétiques italiennes et algériennes pour exploiter les gisements inexploités de Bir Rabbaa, dans le désert. Cela, en vue d'augmenter rapidement la production de gaz. Par ailleurs, le journal souligne les politiques financières attractives, récemment mises en oeuvre en Algérie, sans compter les opportunités de partenariat avec le groupe gouvernemental «Sonatrach» pour les hydrocarbures et la zone non exploitée, ainsi que le nouveau cycle de licences à l'exploration prévu, de manière imminente, par l' Alnaft, font de l'Algérie «un théâtre très attractif pour les investissements en amont». Pour le jourbal américain, «L'Algérie, qui occupe une position stratégique au carrefour de l'Afrique et de l'Europe, représente un fournisseur majeur du marché européen». Un espace important est également réservé aux investissements consentis par l'Algérie dans le domaine des EnR. Idem pour la plateforme spécialisée «Energy Capital & Power», qui estime que les nouvelles ressources algériennes permettront à l'Algérie de «se préparer à jouer un rôle central dans le renforcement de la sécurité énergétique à l'échelle régionale», confie le journal citant le projet de 1 GW d'énergie renouvelable, d'ici 2026. pour ce qui est du «The Global Energy Monitor´´, son dernier rapport place l'Algérie «parmi la liste des pays africains qui ont connu une augmentation significative du secteur pétrolier et gazier l'année dernière. Ce qui pourrait augmenter son parc énergétique, notamment à la lumière de l'augmentation de la capacité totale des centrales électriques qui dépendent du pétrole et du gaz», note le rapport.