Les opérateurs spécialisés dans l'importation de pièces de rechange détiennent enfin le sésame pour renouer avec leur activité, à savoir le document de l'Agence nationale pour la promotion du commerce extérieur (Algex) dont la validité court pour tout un mois. Ce dernier qui a été remis aux principaux acteurs du contingent d'importateurs, permettra de mettre fin à la pénurie qui aura durement frappé le marché de la pièce de rechange automobile. Au-delà de la pièce de rechange, plusieurs produits bénéficient également de la levée de l'interdiction d'import. Nombre d'opérateurs, tous domaines confondus, détiennent pour leur part des autorisations fraîchement remises par les autorités compétentes et ouvrant droit d'introduire de nombreux produits sur le sol national. Mohamed Hassani, président du Forum algérien import- export, a ainsi confié à plusieurs médias que les pouvoirs publics ont pris des mesures pour réduire la pression sur le marché national, soulignant que de nombreux opérateurs économiques ont reçu la domiciliation bancaire pour procéder enfin à l'importation de nombreux produits, notamment des pièces de rechange automobiles, des produits cosmétiques et des articles ménagers. Mohamed Hassani a salué la démarche des pouvoirs publics, s'appuyant sur les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné à plusieurs reprises que les importations n'ont pas augmenté dans la mesure où l'opération complète l'économie nationale, soutient le produit national et ne porte pas atteinte à l'intérêt du citoyen et du consommateur algérien. «Cette mesure permettrait de soulager la pression sur le marché national et de rétablir l'équilibre requis», a également relevé Mohamed Hassani. Les opérateurs économiques ont par ailleurs salué la décision la qualifiant de majeure, car ouvrant de nouvelles perspectives et offrant de nouvelles opportunités à tous les intervenants du secteur économique. «Elle constitue un tournant décisif pour l'économie nationale», ont-il ajouté. Rappelons qu'au cours des deux dernières années, le gouvernement a eu à restreindre sensiblement la liste des produits importés, et ce pour épargner les réserves de change et d'encourager la production locale. La mesure aura toutefois eu un impact notable sur les ménages, entraînant une pénurie sur de nombreux produits, dans un contexte auquel s'est ajoutée l'inflation, laquelle s'est établie à 9,5% au cours des sept premiers mois de 2023, tirée principalement par les produits alimentaires (+13,2%). Selon les derniers chiffres communiqués par le Premier ministre, Aimène Benabderrahmane qui a en outre indiqué que les importations devraient augmenter à 41,5 milliards USD à fin 2023 contre 39 milliards dollars enregistrées en 2022. Il a en outre souligné que «malgré la hausse des importations, la balance commerciale restera cependant positive cette année avec un excédent de 11,3 milliards USD». Que du bonus donc pour la nation.