D'une valeur de 10 millions de dollars, ces dernières ont été détruites au niveau des ports, alors que des poursuites judiciaires ont été lancées contre les importateurs concernés. C'est ce qu'a annoncé hier, à Alger, El-Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, en marge de la journée d'étude sur la pièce de rechange automobile. Selon le ministre, les importateurs de ces pièces contrefaites sont poursuivis pour diverses infractions dont la contrefaçon sur la pièce d'origine, la falsification de l'identité de l'importateur ainsi que l'absence de références commerciales. L'application de l'ordonnance précitée vient, selon M. Djaâboub, par souci de réguler et contrôler davantage le marché de la pièce de rechange marqué par une gestion anarchique ouvrant la voie à la contrefaçon. Cette dernière s'amplifie d'année en année. Rien que pour l'année 2009, précise le ministre, 43 000 tonnes de pièces de rechange d'une valeur de 496 millions de dollars ont été importées sur le marché national par 1 513 opérateurs. Sur un ensemble de 31 000 importateurs inscrits au Centre national du registre du commerce et intervenant dans la vente des produits contrefaits, 9 913 activent dans la filière de la pièce de rechange. Aussi, l'interdiction de toute importation de pièces de rechange de véhicules qui ne sont pas fabriquées par les équipementiers automobiles et leurs filiales, intervient pour freiner la croissance continue des accidents de la route. «Les accidents de la route dans les pays en développement sont 20 fois plus élevés que ceux produits dans les pays développés», a tenu à préciser le ministre pour mettre l'accent sur la gravité de la situation. Lors de son intervention, M. Djaâboub a souligné que les accidents de la route constituent une hémorragie pour l'économie du pays. Ils entraînent des dépenses colossales pour, entres autres, prendre en charge les victimes de la route. Et la rencontre d'hier est venue pour sensibiliser sur les retombées de la pièce de rechange automobile contrefaite. Il est utile de rappeler que l'interdiction d'importation de pièces de rechange ne concerne pas celles fabriquées sous licence dans d'autres pays, mais les importateurs doivent fournir un certificat attestant que les pièces en question ont été fabriquées sous une licence attribuée par la maison-mère. Autre mesure pour contrecarrer la contrefaçon: la création d'un laboratoire national d'essais et d'analyses de produits industriels qui verra le jour au courant de l'année 2010, a annoncé M. Djaâboub.