Après le «déluge d'Al Aqsa», il était évident que l'entité sioniste dont les mythes ont été balayés allait se livrer à un nouveau massacre contre Ghaza. Netanyahu et ses alliés extrémistes veulent effacer l'humiliation et il leur faut, pour cela, porter la barbarie et la lâcheté à un niveau extrême, les avions sionistes pilonnant depuis huit jours, sans relâche, les habitations, les écoles, les hôpitaux, les mosquées avant de pousser à un exode forcé des centaines de milliers de civils dont un grand nombre de blessés à cause des bombardements. Encouragés par les Etats-Unis et les pays européens dont l'appui à Israël est inconditionnel, l'Etat hébreu se livre à une vengeance aveugle au détriment des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards sans défense, enfonçant davantage la prétendue invincibilité d'une armée sioniste en plein désarroi. Dans ce contexte, Antony Blinken qui, quelques mois auparavant, annonçait triomphalement l'imminence de la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite, revient sur ses pas, non plus comme secrétaire d'Etat des Etat-Unis mais comme un juif partisan de l'Etat sioniste et de ses ambitions dans la région. Finie la muleta de la «solution à deux Etats» et place à la rengaine du droit d'Israël à se défendre en exterminant une population civile sous les yeux d'une communauté internationale impuissante qui n'a pas d'autre choix que celui de détourner le regard. Assuré du soutien bruyant et marqué par la surenchère d'une Europe encore attachée à la dette de la deuxieme guerre mondiale, l'entité sioniste peut poursuivre son objectif qui consiste à nier le peuple palestinien en tentant d'effacer jusqu'à son existence, au prix d'un génocide sans cesse répété. Au lendemain de la réunion de la Ligue arabe, les etats normalisés se sont retrouvés nus et leur argument, selon lequel ils optaient pour l'allégeance à ces prétendus Accords d'Abraham afin de défendre la cause palestinienne, devenu ridicule. Ils ont révélé au grand jour, à leur peuple et à tous les peuples arabes et musulmans, qu'ils ont purement et simplement écarté de leur politique la cause sacrée d'El Qods et des Lieux saints de l'Islam pour se consacrer à des intérêts déterminés par le complexe militaro-industriel des Etats-Unis et sa base avancée dans la région. Il n'empêche, les réactions en Russie, en Chine, en Amérique latine et jusque dans les pays d'Europe et aux Etats-Unis, conjuguées aux bouleversements qui se profilent peu à peu en Europe de l'Est, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ont de quoi alarmer l'entité sioniste, d'abord, et son parrain, ensuite. La réaction de la bête blessée qu'exprime la riposte israélienne est brutale et irréfléchie mais elle montre à quel point la question palestinienne a recouvré sa dimension légitime, devenant un passage obligé pour toute solution juste et durable, et à quel point il y aura, désormais, un avant et un après le 7 octobre.