À la faveur d'une procédure institutionnelle, qui consiste à présenter la déclaration de politique générale du gouvernement devant les élus de la nation, l'on apprend l'existence de nombreux programmes et réalisations, jusque-là tus pour des raisons inconnues. À l'instar de plusieurs autres secteurs, celui de l'énergie et des mines couve une intense activité sur plus d'un plan. Alors que le cycle de consultations entamé conjointement avec les éminents chercheurs et géologues algériens, autour des ressources minières, particulièrement autour des matériaux critiques, n'avait pas été suffisamment explicité, on est agréablement surpris par ces annonces nouvelles concernant ce secteur. Une véritable mine d'or, dont dispose le sol algérien, qui n'a pas été jusque-là suffisamment exploré. Vital et hautement stratégique, probablement, autant que celui des hydrocarbures, le secteur des mines contribuera, dans le court terme, à imprégner une dynamique nouvelle et réellement porteuse de valeurs ajoutées pour l'économie nationale. L'apport des géologues algériens a permis d'aboutir à des résultats probants, notamment pour ce qui est de la cartographie des ressources minières, dont dispose le pays. Ainsi, une actualisation des données géologiques et cartographiques semble avoir été opérée par le secteur, qui a accompli la réalisation et l'achèvement de 24 cartes géologiques à l'échelle 1/50 000. Cela, en plus de résumés et de cartes des ressources minérales disponibles. Des informations précieuses sur une partie des ressources, dont dispose le pays et qui seraient à même de changer radicalement la donne, dans ce secteur, longtemps resté en hibernation. Selon le document gouvernemental, le flux de travail à accomplir dans ce secteur, concernait la réalisation de 39 cartes géologiques, au total. Cela, en plus de compléter 10 autres cartes liées aux ressources minérales et aux carrières, ainsi qu'aux anciennes mines, dont celles de l'or. Il est évident que le secteur ne pouvait plus s'offrir le luxe de gérer les ressources à l'aveuglette, puisque ne disposant pas de données actualisées et fiables. Ce faisant, le document de politique générale a permis de lever le voile sur l'état des lieux et les avancées réalisées dans ce secteur structurant de l'économie nationale. On apprend, par ailleurs, l'élaboration de deux cartes géophysiques liées à l'Algérie, qui permettront de disposer de données et connaissances, nouvelles et supplémentaires, sur la nature des sols et des sous-sols des différentes régions du pays. Toujours dans ce contexte, le document explicité par Aïmene Benabderrahmane devant les députés de l'APN, met en relief le programme de recherche minière, entré dans sa troisième phase en 2023, avec 15 projets énumérés, dotés d'un budget conséquent de l'ordre de 1,3 milliard de dinars. 1 820 milliards de dinars ont été alloués en 2021, au titre de la première phase avec 26 projets liés aux travaux de terrain, de bureau et de laboratoire, finalisés à 100%. 1,755 milliard de dinars supplémentaires ont été dégagés au titre de la deuxième phase en 2022 et, enfin, au titre de la troisième phase, ce sont 1,305 milliard de dinars, qui viennent d'être alloués en 2023, comprenant la mise en branle de 15 projets en cours d'exécution dans la recherche minière. On compte également des efforts en matière de recherche, à travers la publication de 17 ouvrages sur les matériaux minéraux et trois autres publications, en cours de mise en oeuvre, en plus de 105 cartes de ressources minérales. Sans compter la préparation d'un large inventaire des mines et carrières existantes, ainsi que les anciennes mines et une carte sur l'exploitation traditionnelle de l'or. L'autre bonne nouvelle qui devra approfondir les mutations dans ce secteur, sera sans doute la finalisation du document technique et juridique, relatif à la création d'une unité nationale de géophysique aéroportée. Des efforts qui auront permis de contribuer à l'effort national de diversification des ressources de l'économie nationale, hors hydrocarbures. À cet effet, il est bon de signaler cette hausse sensible des ressources qui ont doublé, une augmentation de 200%, selon le document du Premier ministre, passant de 57 millions de dollars à 216 millions de dollars en l'espace de deux années, seulement.