A ce rythme, mieux vaut ne pas tabler sur des exploits de nos clubs dans des compétitions de ce genre. Le miracle n'aura pas lieu. L'élimination de la JS Kabylie de la Champion's League africaine est bel et bien consommée. Désormais, il ne lui reste qu'un seul match à disputer dimanche prochain, au stade du 5-Juillet, face au Ahly du Caire pour en finir avec cette compétition. Le moins que l'on puisse attendre d'elle pour cette ultime confrontation, c'est qu'elle quitte la compétition avec le honneurs, c'est-à-dire avec une victoire. Cette victoire qui lui était nécessaire ce samedi au Ghana face à l'Ashante Kotoko pour prolonger l'espoir de qualification. Mais la cruelle réalité est venue stopper net les ambitions d'un club algérien qui aura appris qu'il fallait d'autres conditions et certainement de plus grands moyens pour envisager un plus long séjour dans cette compétition. Dans ce que nous a offert la JSK comme spectacle dans la phase de poules, il était évident qu'elle n'a pas bénéficié de la préparation adéquate. Cela relance le débat sur ces stages à l'étranger où nos clubs disent qu'ils en tirent de grands bénéfices. La JSK, par exemple, est allée en Suisse dans un endroit où séjournent quelques-uns des plus grands clubs européens. Seulement il aurait fallu que le club algérien dispose du staff technique à même de lui concocter un programme de préparation adéquat. Force est de reconnaître qu'en la matière, Jean-Yves Chay s'est certainement égaré. Nous l'avons déjà dit: le Français n'a rien apporté de positif au club de la Kabylie. Il est vrai que ce dernier ne disposait que d'un effectif de joueurs moyens du calibre de ceux qui jouent en Algérie et dont on sait qu'ils font état d'un gros retard dans leur formation. On était, cependant, en droit d'attendre de lui qu'il donne à la JSK une certaine touche, une manière de jouer qui sort quelque peu de l'ordinaire. Or, la réalité veut que, sous sa coupe, la JSK a joué n'importe comment, souvent très mal, à l'image de ses trop nombreux passages à vide de la saison dernière qui avaient failli coûter le titre au club alors qu'à un certain moment il avait huit points d'avance sur son poursuivant. Il est, aussi, important de signaler que la JSK ne disposait pas des mêmes armes que les clubs qui jouaient dans son groupe. En matière de moyens, elle fait figure vraiment de club amateur, notamment sur le plan des infrastructures. Est-il besoin de souligner que des huit équipes qui disputent cette phase de poules dans les deux groupes, celle de l'Algérie est la seule à recevoir ses adversaires hors de ses bases? Cela démontre le retard accusé en ce domaine par notre pays devant des pays comme la Tunisie et l'Egypte. Il ne fait aucun doute que l'Etat s'est beaucoup investi en construisant plusieurs stades à travers le pays mais ces derniers bénéficient-ils de l'entretien qu'ils méritent? On en doute. A ce rythme, mieux vaut ne pas tabler sur des exploits de nos clubs dans des compétitions du calibre de la Champion's League africaine et il était déjà bien que la JSK soit parvenue à se hisser à la phase de poules.