La municipalité vit une crise depuis les élections locales. Bloquée depuis son installation en décembre 2004, l'Assemblée populaire de Chemini n'en finit pas de baigner dans une situation inextricable. L'action de protestation entreprise dans la journée de samedi par les 2/3 des élus de l'opposition a eu comme réaction du maire «la mise en congé d'office de l'ensemble des employés» raconte M.Djerroud Saâdi chef de file de l'opposition et élu du FLN. Tout a commencé la semaine passée, lorsque le maire contesté décide «de couper l'eau de source aux villageois de la commune limitrophe de Souk Oufella» explique l'élu de l'opposition qui ajoute que «le même maire a refusé d'alimenter la population de Chemini en eau des forages de la Soummam». «Après quoi nous avons décidé, après concertation, de rétablir l'eau à tout le monde et d'empêcher le maire d'accéder à la mairie». Le samedi, les six élus de l'opposition formée par deux du RCD, deux du FLN et deux indépendants, se retrouvent, dès le petit matin, devant le siège de l'APC. «Mécontent, le premier responsable de la municipalité ordonne la fermeture du siège, mettant en congé tous les travailleurs» soutient M.Djerroud. Hier, le siège de la commune était fermé pour la deuxième journée. Ce qui n'a pas manqué de susciter la colère des administrés qui, en pareille période, sollicitent le plus l'APC, notamment son service d'état civil pour assurer la rentrée scolaire et sociale. Une mère venue d'El Kseur ne s'est pas empêchée de traiter la situation d'«injuste». «Je suis venue d'El kseur et je suis surprise de voir les portes fermées sans préavis», dit-elle. Comme elle, ils sont nombreux à subir ce «dictat» qui ne dit pas son nom. A rappeler que la municipalité de Chemini vit une crise depuis le lendemain des élections locales du 24 novembre 2004. A ce jour, le maire continue à travailler sans exécutif. Les nombreuses réclamations de l'opposition qui s'appuie sur les textes de loi n'ont pas trouvé d'oreilles attentives auprès de l'administration de la wilaya.