Voilà un club au passé prestigieux qui, aujourd'hui, par la faute de la bêtise humaine et l'exécrable prise en charge depuis quelques années déjà, se retrouve à jouer les seconds rôles. Cette fois-ci, espérons que ce soit la bonne, les dirigeants du MOC, selon les dires mêmes du coach Latrèche, «sont décidés à prendre le taureau par les cornes pour redorer le blason du club, et se sont fixé comme défi, de le replacer dans sa place naturelle parmi l'élite». Selon notre interlocuteur, «le staff dirigeant est bien structuré et il a investi de gros moyens financiers s'entend, pour atteindre cet objectif». En effet, un recrutement judicieux de joueurs a été effectué, un entraîneur chevronné et ambitieux avec un tempérament de gagneur a été placé à la tête du staff technique, et une bonne campagne de sensibilisation en direction des supporters, qui, désormais «adhèrent totalement à la politique du MOC» a été menée. Il ne reste plus qu'aux Anges blancs constantinois, à se mettre à l'ouvrage et à prouver ce dont ils sont capables. Jusque-là, l'on ne se plaint pas, puisqu'après quatre journées de championnat, ils se positionnent à l'enviable seconde position en attendant mieux, tout juste derrière le plus sérieux et le plus coriace des prétendants, l'USM Annaba, ce qui fait dire à Latrèche que «cette position d'attente est meilleure pour nous, et elle nous évite d'être la cible des autres clubs du groupe». Dernièrement, avec l'art et la manière, et grâce aussi au mastodonte Abadli, sans pour autant diminuer le mérite de ses coéquipiers ont damé le pion aux Koubéens, à El Harrach, il est vrai, ces derniers, en perte de vitesse, n'ayant pas encore trouvé leurs marques. Une victoire salvatrice qui vaut son pesant d'or et que le coach mouloudéen apprécie comme étant «logique et méritée et elle nous permet de travailler plus sereinement pour la suite». Toutefois, le vieux briscard Kerboua et ses camarades qui, à vrai dire, constituent une formation à même de jouer les premiers rôles (ce que ne nie pas Latrèche) ont quelques difficultés à trouver des terrains d'entraînement en raison de l'utilisation permanente du stade Benabdelmalek qu'ils partagent avec d'autres clubs de la ville du Grand Rocher. Apparemment, c'est le seul problème dont souffre le MOC. Cependant, cela n'empêchera pas les Anges blancs de Cirta de travailler pour l'accession, l'objectif à atteindre, confirmé par les propos de Latrèche qui conclut: «J'ai réussi deux accessions et j'espère que ce sera la troisième». Aussi, ne dit-on pas, «jamais deux sans trois». En attendant, les Anges blancs volent bien en dépit du voyage long et ardu qui les attend.